Je continue à vous faire découvrir le numéro n° 67 de la revue Enfantines Halte à la douane sur Mouchin, dans le Nord, paru en 1935. Le numéro est certes publié en ligne, mais c’est en mode image, avec une couverture différente de la mienne. Après les douaniers, la circulation, la fraude en auto et la fraude avec les chiens, voici les gendarmes… pas à Saint-Tropez, chez les ch’tis et vus par les enfants de primaire (enfin, les garçons!).
Et un grand merci à mon père qui est parti en reportage dans le village de Mouchin pour illustrer les lieux avec des photographies!
Et maintenant, voici quelques histoires…
Pauvres gendarmes
Un jour, une auto de fraude ayant réussi à franchir la frontière, se trouvait en panne, sur le bord de la route, dans la plaine de Planard.
Les deux fraudeurs descendent et auscultent le moteur. Un ouvrier arrive avec son vélo.
– Bonjour, mon camarade; tu n’as pas vu de douaniers par là? Nous sommes des fraudeurs et notre auto est en panne.
– Non! je n’ai pas vu de douaniers, mais j’ai vu deux gendarmes. Et ils arrivent par ici.
– Ca, c’est mauvais! Quoi faire? Tiens, voilà dans ce champ un mont de fumier et une fourche. Bonne affaire!
L’un des fraudeurs s’en va tout seul, à pied, sur la route et l’autre va dans le champ. L’auto reste seule sur le bord du chemin.
Les gendarmes arrivent.
– Tiens! Tiens! Qu’est-ce que c’est que cette auto? Fouillons-là. Ah! mais, c’est une auto de fraude? Et pleine de tabac encore. Bonne prise!
Le fraudeur, qui s’était mis consciencieusement à répandre le fumier dans le champ arrive tout doucement, l’air innocent, vers les gendarmes.
Ceux-ci demandent au « cultivateur »:
– Vous n’avez pas vu le propriétaire de cette voiture?
– Non! elle était déjà là quand je suis arrivé dans mon champ.
Les gendarmes. – Vous ne vous y connaissez pas dans la mécanique?
Le fraudeur. – Si, un peu.
Les gendarmes. – Alors, vous e pourriez pas essayer de dépanner cette voiture?
Le fraudeur. – Je vais essayer.
Et le fraudeur, abandonnant sa fourche, se met à vérifier le moteur. celui-ci se met à marcher.
Les gendarmes. – Vous allez conduire cette voiture au bureau des douanes.
Le fraudeur. – Volontiers… mettez-vous à côté de moi.
Et l’auto démarre, fait 20 mètres, et s’arrête.
Bon! encore la panne. Descendons.
Tout le monde descend, et le moteur ne consent pas à tourner.
Le fraudeur. – Si vous poussiez un peu derrière, peut-être qu’étant lancée, elle se mettrait en route?
Les gendarmes. – On va pousser, mettez-vous au volant.
Et les gendarmes poussent
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