Vous avez jusqu’au 28 juin 2010 pour voir l’exposition C’est la vie, vanités de Caravage à Damien Hirst, au musée Maillol à Paris (vu lors de mon dernier séjour). Je vous ai mis plein de liens pour découvrir les artistes que j’ai aimés.
Les vanités sont des œuvres assimilées aux natures mortes et qui mettent en scène la mort, le plus souvent sous la forme d’un crâne humain. Elles suggèrent que la vie terrestre est vaine, de peu d’importance. L’exposition les présentent dans un ordre non chronologique, en commençant par l’art contemporain et en finissant pas une mosaïque de Pompéi. Voici les œuvres et les artistes qui ont retenu mon attention :
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une crâne d’Annette Messager, constitué de gants avec des crayons de couleur au bout des doigts… Je vous avais déjà parlé de cette artiste à l’occasion de l’exposition En perspective, Giacometti que j’avais vue à Caen ;
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un crâne de Niki de Saint-Phalle ;
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une œuvre de Subodh Gupta, avec de la vaisselle et des ustensiles en métal, comme dans God Hungry, la sculpture monumentale qu’il avait réalisée dans l’église Sainte-Marie-Madeleine à Lille dans le cadre de lille3000/Bombaysers de Lille en 2007 ;
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un ensemble d’œuvres sur papier réalisées en Italie au 18e siècle et qu’il faut regarder en reflet sur un cylindre métallique ;
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le cabinet de curiosité reconstitué au deuxième étage, mais qui ne valait pas le squelette en cristal (Habibti / cerveau) réalisé par Adel Abdessemed et présenté lors de la biennale d’art contemporain à Melle en 2007 ;
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des crânes construits avec des insectes par Jan Fabre, qui rappellent certaines œuvres que j’avais vues à la Fondation pour l’art contemporain Claudine et Jean-Marc Salomon en 2003, au château d’Arenthon à Alex près d’Annecy (et du Grand’Bornand). Ces crânes sont, je trouve, plus esthétiques que le crâne en mouche de Damien Hirst (vous savez, le spécialiste des veaux coupés en deux et présentés dans des sortes d’aquarium, ce site semble en maintenance, vous pouvez aussi aller voir chez Fluctuat). J’avais moins aimé d’autres œuvres de Jan Fabre conservées aux Abattoirs à Toulouse ou à la scène de mariage très glauque vue dans une galerie parisienne ;
- un théâtre d’ombre de Christian Boltanski (oui, le même que pour Monumenta 2010).
Je suis moins sensible aux Vanités classiques, sauf peut-être une Extase de saint François d’après Georges de la Tour. Le catalogue est édité par Skira et Flammarion.
Encore une exposition que j’ai vue lors de
La création de Christian Boltanski (Monumenta 2010), se termine bientôt, le 21 février 2010 au
Le visiteur est d’abord accueilli vers un mur, qui le plonge dans un autre monde… tout aussi glacial que l’extérieur, l’artiste ne voulait semble-t-il pas que l’espace soit chauffé (difficile vus les volumes, mais hors gel, ça aurait été sympathique pour nous…). J’ai pris la photographie du revers de ce mur.
Nous nous dirigeons à une extrémité…
… puis à l’autre. L’ambiance est oppressante, avec le bruit des battements de cœur en arrière fond… Ces bruits font partie d’un futur projet de l’artiste à Tokyo, vous pouvez faire don du vôtre en l’enregistrant dans une cabine à l’écart, et si vous êtes nostalgique du doppler réalisé par votre cardiologue, vous pouvez aussi repartir, pour la modique somme de 5 euros, avec votre enregistrement sur CD…
Montons maintenant sur la galerie.
De là haut, nous voyons très bien la pyramide de vêtements avec sa grosse pince rouge.
Perpétuellement, cette pince qui grince vient prendre des vêtements en haut du tas, se relève…
… et les relâche (pas très visible sur la photo, désolée).