Pour le classique du mois, j’ai choisi Blaise Cendrars, dont c’était le cinquantième anniversaire de la mort le 21 janvier… Il figure d’ailleurs à ce titre dans le recueil des célébrations nationales de 2011, sa fiche est ici, contrairement à celle de Céline, dont la fiche a été enlevée la semaine dernière (mais qui est toujours dans l’index récapitulatif, en tout cas, qui l’était encore lundi soir).
Revenons à Blaise Cendrars, je vais l’inclure dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de la Suisse – en attendant un autre auteur suisse. De toute façon, il est bien né en 1887 en Suisse, à La Chaux-de-Fonds, avec cette nationalité, et c’est en Suisse que ce trouve le centre d’étude Blaise Cendrars. Certes, il est devenu français après la Première Guerre mondiale : engagé volontaire dans la Légion étrangère, il a perdu le bras droit au combat en Champagne, le 28 septembre 1915 (il en a d’ailleurs parlé dans plusieurs livres, en particulier du passage de droitier à gaucher…).
J’aurais pu relire Rhum, La main coupée, Bourlinguer ou L’or, mais j’ai choisi ce titre moins connu que je n’avais pas lu…
Le livre : Brésil, des hommes sont venus… de Blaise Cendrars. Première édition en 1952 à Monaco dans Documents d’art, coll. « Escales du monde », n° 6, réédité en 2010 par Gallimard, mais j’ai sorti de la médiathèque la version de Fata Morgana de 2003, qui avait réalisé une première édition en 1987, ici accompagnée d’illustrations de Tarsila do Amaral et de la majorité des commentaires qui accompagnaient les 105 photographies de Jean Manzon de la première édition de 1952, ainsi que de deux poèmes, dont le premier dédié à Saint-Paul (son ami São Paulo, qui l’avait invité au Brésil en janvier 1924, ou la ville du même nom?). L’édition de 2010 de Gallimard/Folio reprend quant à elle 40 de ces photographies.
L’histoire : le narrateur arrive au Brésil dans les années 1950 en paquebot, il aurait pu venir en avion, mais a préféré revivre l’impression des premiers arrivants… Le Brésil est-il un paradis sur terre? La lente colonisation par les Portugais (quelques milliers d’arrivants les 100 premières années), les comptoirs commerciaux, les fondations des jésuites, l’explosion des villes depuis, la forêt amazonienne sur la moitié du territoire, un portrait contrasté de ce pays…
Mon avis : j’ai bien aimé ce livre court, pour lequel les trois séjours de Blaise Cendrars à la fin des années 1920 (presque un an au total) ont dû bien l’aider. Les commentaires des photographies sont aussi intéressants que le texte principal, avec notamment une sorte de fascination devant les gratte-ciels -qu’il trouve trop petits par rapport à l’immensité du pays).
Je l’ai lu dans le cadre du défi J’aime les classiques proposé par les Carabistouilles de Marie (clic sur le logo pour voir mon récapitulatif).