Un livre dont j’ai beaucoup entendu parlé et qui m’a été prêté par Dalinele quand elle est passée l’autre jour. Un grand merci à toi, il faut que je te le rende!
Le livre: Le cercle littéraire des amateurs de patates, de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, traduit de l’anglais par Aline Azoulay, 2011, 411 pages, ISBN 9782264053510.
L’histoire: janvier 1946. A Londres en pleine reconstruction après la Seconde Guerre mondiale, la jeune écrivain(e) Juliet Ashton reçoit de nombreux courriers, dont ceux de Dawsey, habitant de l’île de Guernesey. Ce dernier lui raconte la création d’un « Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates » alors qu’un groupe d’amis, réunis pour manger clandestinement un cochon qui avait été soustrait aux réquisitions des Allemands, avait été arrêté pour avoir violer le couvre-feu et cette excuse avait servi d’alibi auprès des autorité. Au fil de ses conversations, elle en apprend plus sur la vie dans l’île pendant la guerre, et finit par vouloir écrire un livre et se rendre sur place…
Mon avis: en général, j’ai du mal à apprécier les romans épistolaires (voir Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer), même les Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos, paresse sans doute de savoir qui parle à qui, et de reconstituer les histoires croisées. Mais là, je me suis laissée prendre au jeu de cet échange de lettres avec pas mal d’auteurs différents, la révélation peu à peu des personnes impliquées, dont Elisabeth, l’occupation allemande, la collaboration, les délations, la déportation de plusieurs personnes, l’enfant né d’un amour secret avec un Allemand, la débrouille pour la nourriture (la tourte aux épluchures de patates), etc. Sous un ton léger, entre les amours (chastes et épistolaires, guère plus qu’une repas ou un bal) et les états d’âme de Juliet, avec quelques références littéraires, même si la plupart des membres du club littéraire lisent peu, finalement, des sujets graves sont abordés. J’ai bien aimé ce mélange de thèmes, de lieux (Londres, Guernesey), avec un humour « so british »…
Bien que l’auteure soit américaine, elle a découvert Guernesey à partir de 1976 et parle de cette île et de Londres. Je pense que ce livre peut donc entrer dans le défi God save the livre, saison 3, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2014 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di » (15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…