Pour son monument aux morts, la ville de Saint-Jean-d’Angély a choisi, comme Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise), une œuvre que le sculpteur Albert Bartholomé (Thiverval-Grignon, 1848 – Paris, 1928, à découvrir sur sa photographie conservée au musée d’Orsay) a adaptée en 1920 à partir de la Gloire pour le monument à Jean-Jacques Rousseau au Panthéon, commandé en 1907 et inauguré en 1912. Sur le plâtre préparatoire daté de 1910 conservé au musée d’Orsay, la Gloire, tête nue, fait face à la Musique. Elles encadrent un relief avec les allégories de la Vérité, la Philosophie et la Nature. Pour le monument aux morts, il a simplement ajouté une couronne civique sur les cheveux de l’allégorie.
Le monument, érigé en 1921 par l’architecte Ventu dans le jardin public à l’angle des avenues du Port-Mahon et du Général-Leclerc (pas très loin du monument à Audouin-Dubreuil), se compose d’une large stèle en pierre de taille, portant l’inscription « La ville de Saint-Jean-d’Angély à ses enfants morts pour la patrie, 1914-1918 » et la liste des morts pour la France de la première guerre mondiale, surmontée de la sculpture en bronze. L’entourage avec la grille a été ajouté un peu plus tard, en 1924, sur un dessin de l’architecte André Guillon, et des plaques avec les morts de 1939-1945 ont été apposées de part et d’autre, puis sur les petits côtés, ceux des autres victimes de guerre.
La Gloire, variante de l’allégorie de la République, se tient debout, pieds nus, le bras gauche en appui sur une exèdre (une sorte de banc un peu élevé). Elle est vêtue d’une longue robe moulante, épaule gauche dénudée. Elle présente dans sa main droite, levée dans un mouvement très souple, une couronne végétale.
Pour aller plus loin : voir Charlotte Pon-Willemsen, Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, Parcours du Patrimoine, n° 342. Geste éditions, 2008, p. 26.
Photographies d’octobre 2010.
Je trouve le visage de cette statue paisible.
Elle semble à la fois mélancolique et apaisée…
Bises, belle journée.
Bonjour,
Pour qu’elle raison Robert Rousseau est-il inscrit sur le monument aux Morts de St-Jean-d’Angely ? (Conflit 1939-1945).
Il est né à Chablis (89) le 6 mai 1919 et mort le 18 décembre 1943 à bord du sous-marin Protée en mer Méditerranée. Il repose encore actuellement par 125 m de fond entre Cassis et la Ciotat avec 73 autres marins. Ce sous-marin est classé cimetière militaire sous-marin.
Robert Rousseau à sa naissance à Chablis était le fils d’un gendarme de Chablis.
Habitait-il à St-Jean-d’Angely lors de son enregistrement pour le recrutement militaire et dans quel centre de recrutement pourrait-on retrouver son dossier militaire ?
D’avance, un grand merci pour votre aide précieuse.
Très cordialement,
Jean-Paul Droin
Archiviste de la ville de Chablis,
Président de l’association « Chablis, terre d’histoire »
06 62 17 16 78 ou mail
Pour Robert Rousseau, je ne sais pas, je ne fais que des études architecturales, mais il y a 9 Robert Rousseau pour 1939-1945 dans Mémoire des Hommes pour la 2e Guerre Mondiale comme morts pour la France + 2 victimes civiles (et 9 pour la 1e Guerre Mondiale), il ne s’agit donc très probablement que d’un homonyme. Voir la page de recherche dans Mémoire des Hommes https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/recherche_transversale/bases_nominatives.php