Je n’avais jamais entendu parler du nouveau prix Nobel de littérature, je suis donc allée voir à la médiathèque et suis revenue avec Grenouilles. Depuis, j’ai aussi lu de cet auteur Le veau et le coureur de fond.
Le livre : Grenouilles de Mo Yan, traduit du chinois par Chantal Chen-Andro, éditions du Seuil, 2011, 408 pages, ISBN 9782021024005.
L’histoire : Avant de commencer, il faut préciser, ainsi que c’est indiqué dans une note infrapaginale, qu’en chinois, bébé et grenouille sont homophones (Wa).
Dans le canton de Dongbei, de 2002 à 2009, le narrateur, Têtard, entreprend de raconter en cinq chapitres écrits sur ces sept années (le dernier sous la forme d’une pièce de théâtre, tous adressés au responsable de l’association des gens de lettres d’un district… japonais) la vie de sa tante, à partir de 1960, année où celle-ci, âgée de 17 ans, est embauchée comme gynécologue par l’hôpital local. Dans les premières années, elle eut surtout à combattre les pratiques d’accouchement inappropriées des matrones traditionnelles. Puis pendant deux ans, il n’y eut aucune naissance, à cause d’une grande famine. Le retour de la nourriture a entraîné un pic de naissances… et indirectement la politique de l’enfant unique. Il s’agit d’abord de proposer (d’imposer) la vasectomie des hommes qui avaient déjà deux enfants (dont un garçon, pour les autres, un troisième enfant était toléré). Puis la politique du planning familial se durcit, jusqu’à imposer la stérilisation des femmes et l’avortement forcé de celles qui réussissaient à avoir une deuxième grossesse. Enfin, un élevage de grenouilles-taureaux cache un nouveau trafic…
Mon avis : des sujets douloureux pour la Chine sont abordés dans ce livre, la politique de l’enfant unique, avec son lot de douleurs (vasectomies, hystérectomies, avortements) et d’hypocrisie (amendes), puis le trafic des mères-porteuses. Mais voilà, je crois que j’ai un problème avec la littérature chinoise contemporaine, j’avais déjà trouvé des longueurs avec le précédent prix Nobel de littérature chinois (exilé en France), en 2000, Gao Xingjian, et sa montagne de l’âme… Cette fois, j’ai à nouveau trouvé certains passages très longs (j’avoue que j’ai lu de temps à autre quelques pages « en diagonale »), et notre esprit occidental ne permet pas de comprendre la métaphore coulée sur bébé/grenouille (WA). Pour moi, les grenouilles-taureaux, c’est une espèce invasive, des grenouilles géantes qui prennent la place de nos grenouilles locales, notamment ici à Poitiers dans les bras latéraux du parc naturel urbain… Je ne suis pas sûre de retenter de lire un livre de cet auteur dans les prochaines semaines…
Merci à toi Véro, on va donc laisser les grenouilles chinoises hihi !!! Bon mercredi et gros bisous.
Le sujet du livre est très intéressant.
A défaut de lire le roman, la prochaine fois que je vais courir le long de la Boivre, je ralentis pour tenter de répérer les grenouilles-taureaux.
Toutefois pour en revenir à Mo Yan, je lirais bien « beaux seins, belles fesses », je sais pas pourquoi, mais ça m’inspire plus que les grenouilles …
Salutations
Les dernières que j’ai vues étaient dans les petits bras du Clain, dans le parc urbain en allant vers la grotte à Calvin, en mai ou juin dernier… Bonne soirée!
J’ai lu récemment Les Treize pas. Et je n’ai pas été convaincu non plus.
hmm….le sujet me glace…alors si en plus on a du mal à s’y mettre par différence de culture….je laisse les grenouilles à Nobel..
.et c ematin ce n’était pas le sujet qui me glaçait!!!!! mais un -5° à 7h du mat….malgré maintenant un beau soleil c’est l’hiver qui frappe à notre porte,un beau kasatchok et il n’y paraitra plus!je viens d’envoyer un lien vers ton article « épluchures » à une copine qui appréciera… bisous Véronique
Merci à toi! La pharmacie en bas de chez moi indiquait 1° il y a une demie heure quand je suis rentrée déjeuner… Brrrr!
J’avoue ne pas connaître cet auteur, mais vu ce que tu en écris, je n’ai pas une folle envie de le découvrir, à priori…
Bises et belle journée.