Je suis allée au cinéma (j’ai retrouvé un ticket du cinéma commercial bientôt périmé). En ce début de Ramadan, je me suis dit que la critique que j’avais entendue il y a un mois sur l’Italien, de Olivier Baroux avec Kad Merad et Valérie Benguigui serait une bonne sortie…
Le scénario : à Nice, dans une concession de voitures de luxe italienne, Dino Fabrizzi (Kad Merad) est le vendeur numéro un, promis à la tête de l’entreprise quand le patron partira. Côté amour, tout se passe bien avec Hélène, qui vend des robes de mariées… et espère bien faire très vite connaissance avec ses parents. Sauf que Dino n’est pas Italien, il s’appelle en fait Mourad Ben Saoud et le cache à tous, sa compagne, au boulot, etc. Côté parents, le mensonge est inverse, couvert par sa sœur, jeune professeure, qui en a marre… Chaque vendredi soir, sa mère va le chercher à l’aéroport de Nice où il est sensé arriver de Rome, où il est sensé travailler, pour passer le week-end en famille. Sauf qu’un de ces dimanches, son père fait une crise cardiaque. Pas possible pour lui de faire le ramadan, qui commence dans 10 jours. Il demande à Mourad de le remplacer… Celui-ci file acheter l’Islam pour les nuls, rencontre un imam et va devoir jongler au boulot pour concilier ramadan et couverture d’Italien dynamique…
Mon avis : je suis fan de Kad Merad et n’est pas été déçue… Bien sûr, ce film n’a pas l’émotion de la tête en friche ni l’action troublante de Inception, vus ce dernier mois, mais j’ai passé un très agréable moment. En interview, Kad Merad a précisé son travail avec des imams pour que ses instants de prière ne sonnent pas faux. C’est un beau film qui, sur le ton de la comédie, aborde des thèmes graves comme le racisme ordinaire et l’intégration, ou plutôt la difficulté de l’intégration, la discrimination, et aussi les racines des émigrés.
Pour aller plus loin : voir le site officiel du film
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