Lors de mon marathon parisien mi août, j’étais passée au musée du Quai Branly, où a toujours lieu l’exposition-dossier Planète métisse dont je vous ai déjà parlé. Je viens de recevoir à corriger les épreuves d’un article pour un colloque auquel j’ai participé l’année dernière à Bruxelles. À cette occasion, j’avais prolongé le séjour le week-end et mon père m’avait rejoint le dimanche. Nous avions alors visité le musée royal d’Afrique centrale à Tervuren. Alors, cela m’a donné envie de faire une petite comparaison… L’histoire coloniale de la France et de la Belgique est à l’origine de la constitution de la plus grande partie de ces deux collections, alors pourquoi ne pas les comparer ?
Domaine | Musée du Quai Branly à Paris | Musée royal d’Afrique centrale à Bruxelles |
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Accès | Soit à pied par les quais de la Seine, soit par le métro, avec le flux des visiteurs de la Tour Eiffel voisine | Par un charmant trajet dans un vieux tramway à travers la banlieue bruxelloise (prévoir une bonne demi-heure depuis le parc du centenaire) |
Architecture | Résolument contemporaine, due à Jean Nouvel | Dans un château daté de 1910 qui fait l’objet d’un projet de rénovation, travaux à partir de 2010 sans fermeture du musée |
Environnement | Un jardin contemporain de Gilles Clément et la Seine | Un grand parc, avec étang, canal et de nombreux visiteurs. Idéal pour une promenade ou un pique-nique. |
Les collections | Sur tous les continents à part l’Europe | Sur l’Afrique centrale et notamment le Congo |
La présentation | Résolument Beaux-Arts, ceux qui veulent avoir une idée du fonctionnement des objets ou de leur fabrication, etc., doivent regarder des films sur de minuscules écrans sans confort le plus souvent (debout, avec les bruits de la salle et des autres visiteurs). De belles vitrines, de beaux soclages, un bel emballage pour de beaux objets sans vie | Des vitrines à l’ancienne, mais des fiches pédagogiques qui mettent l’accent sur le côté ethnographique |
Le restaurant | Chic, branché et un peu cher, avec peu de choix, et une partie seulement de la carte rappelle le thème du musée | Façon cafétéria pour le service, mais plats variés, copieux et pas chers. Des plats africains, c’était excellent |
Les deux se complètent bien, en fait… L’un ultra moderne et qui oublie que ces objets ont eu une vie. L’autre au charmant charme désuet. Pour mes amies lectrices belges, n’hésitez pas à aller à Tervuren si vous ne connaissez pas ! Et vous me raconterez votre impression.