L’ancien hôtel de ville de Niort a été construit au 16e siècle, à partir de 1535, par Mathurin Berthomé (que l’on trouve aussi sur le chantier de l’église Notre-Dame) à l’emplacement de l’ancien pilori médiéval. Il a une forme trapézoïdale. Si l’horloge date de 1756, elle a subi comme le reste du bâtiment d’importantes restaurations entre 1877 et 1885 (le bâtiment est protégé au titre des monuments historiques sur la liste de 1879). Les lucarnes à fronton sculpté sont peut-être à peu près d’origine, mais les candélabres, les créneaux et les merlons soutenus par des consoles, les gargouilles semblent très largement refaits.
A la base du beffroi, vers la rue Saint-Gelais, se trouvent les anciennes armoiries de Niort avec deux sauvages placés de part et d’autre d’une tour, que l’on retrouve aussi sur l’actuel hôtel de ville.
Pour ces dernières, j’ai plus qu’un sérieux doute et suis presque certaine qu’elles datent de la restauration de l’édifice vers 1885, qui a aussi vu l’apparition d’un décor peint de Charles Lameire dans la grande salle du premier étage. Après le déménagement de l’hôtel de ville (d’abord dans un immeuble loué puis dans le nouvel hôtel de ville en 1901), le bâtiment a servi de musée lapidaire (dont le conservateur fut l’architecte Arthur Bouneault, dont je vous reparlerai pour le relief sculpté à Sauquet-Javelot et un immeuble rue de la gare, tous deux à Niort). C’est aujourd’hui une salle d’expositions.
Les photographies datent de juillet 2011.