Le jardin des plantes ou jardin botanique de Tours est situé à l’ouest de la ville, juste à côté de l’hôpital, ce qui est logique puisque, à l’origine, ces jardins servaient à l’enseignement des futurs médecins et surtout pharmaciens. Il a été d’ailleurs construit de 1831 à 1843 en grande partie grâce à l’un d’eux, Jean-Anthyme Margueron, sur les plans de l’architecte Charles Loyau (le premier projet ayant été abandonné). Il a été installé sur une zone humide, le marécage a été donné à l’hôpital en 1813, le ruisseau Sainte-Anne a dû être dévié. Je tire une grande partie des informations du dossier documentaire établi par l’inventaire du patrimoine culturel de la région Centre, que je vous invite à parcourir notamment pour les nombreux plans qu’il renferme. Il s’étend aujourd’hui sur 5ha et est un endroit agréable pour ceux qui viennent rendre visite aux patients à l’hôpital (ou à ceux-ci s’ils peuvent sortir).
Le parc animalier a été installé à partir de 1863, avec notamment deux grandes volières encadrant une « piscine » pour les animaux.
Le pavillon rustique destiné aux daims (au bout de la flèche) a été construit en 1909. Les autres pavillons aussi, probablement.
Certains ont besoin d’une sérieuse restauration, notamment ce toit de chaume…
…ou ces murs en terre.
Comme tout jardin botanique qui se respecte, il comporte une section pédagogique pour apprendre à identifier les plantes.
Les serres et l’orangerie, détruites par un incendie en 1869, sont reconstruites par l’architecte E. Auger, l’orangerie étant transformée en jardin d’hiver. La serre (ici la façade sud) que l’on voit aujourd’hui n’est pas celle dont je vous ai parlé plus haut, ni la nouvelle serre construite en 1890 et agrandie en 1904 pour accueillir une collection d’azalées, elle a été entièrement reconstruite en 1926… et restaurée après les bombardements de 1944 et les tempêtes de 1953 et 1987.
La façade nord s’ouvre sur un petit espace en herbe.
L’ancienne orangerie abrite maintenant d’administration… qui prône un traitement écologique des jardins…
Il y a d’ailleurs un « hôtel des insectes »…
…et des pièges pour les chenilles processionnaires dans les pins.
Mais alors, pourquoi arroser les pelouses en plein midi (il était environ 11h jeudi dernier 19 mai 2011) alors que la sécheresse sévit? Peut-être utilisent-ils de l’eau recyclée, mais ce n’est dit nulle part…
Tout au bout, vers le nord de la parcelle, un bâtiment neuf, mais je ne connais pas sa fonction…