Comme prévu, j’ai lu un livre écrit par un prix Nobel de littérature ce mois-ci. Il y aura une lecture de ce type chaque premier lundi du mois, accompagné de ceux qui me suivent dans cette aventure s’ils ont participé dans le mois. Un livre qui dormait depuis longtemps dans ma bibliothèque…
Le livre : Le voleur et les chiens de Naguib Mahfouz, traduit de l’arabe par Khaled Osman, collection Babel, éditions Actes sud, 1999, 166 pages, ISBN 978-2742708048 [édition originale en 1961].
L’histoire : au Caire à une époque indéterminée (dans les années 1950?). Saïd Mahrane, voleur, la trentaine, vient d’être libéré après quatre ans d’incarcération, qui l’avait trahi alors? A sa sortie, il veut absolument revoir sa fille, Sana’, mais sa femme, Nabawiyya, a profité de son absence pour le répudier et se remarier avec l’un de ses anciens lieutenants, Aliche Sedra. Il finit par réussir à voir Sana’, mais la fillette ne se souvient plus de lui. Furieux, il s’enfuit, trouve refuge chez un cheikh avant de chercher à revoir Raouf Elouane, son ami journaliste, naguère fort critique à l’égard du régime mais aujourd’hui récupéré par ce dernier. Il trouve refuge chez Nour, une prostituée qu’il vient de retrouver, et décide de se venger de tous…
Mon avis : un portrait très pessimiste du Caire, de sa société, et surtout du « héros », Saïd Mahrane, ce voleur raté qui va se transformer en meurtrier aveuglé par sa soif de vengeance. J’ai beaucoup aimé les changements de rythme au fil du texte, comme ces longues divagations de Saïd, sans point ou presque sur plusieurs pages, qui alternent avec des dialogues brefs et vifs. Ces personnages noirs me plaisent bien, celui complètement mystique du Cheikh aussi, mais je vous laisse le découvrir en lisant ce livre…
Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de l’Égypte.