Comme prévu, j’ai lu un livre écrit par un prix Nobel de littérature ce mois-ci. Il y aura une lecture de ce type chaque premier lundi du mois, accompagné de ceux qui me suivent dans cette aventure s’ils ont participé dans le mois. J’avais déjà lu un livre de Mo Yan, Grenouilles, lorsqu’il a reçu le prix Nobel à l’automne. Un livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.
Le livre : Le veau suivi de Le coureur de fond de Mo Yan, traduit du chinois par François Sastourné, éditions du Seuil, 2012, 257 pages, ISBN 9782021024012.
L’histoire : Le veau. Dans un village en 1969. Le narrateur, un enfant turbulent, assiste à la castration de trois veaux par le vétérinaire voisin. Il s’agit de limiter la naissance de nouveaux veaux, les paysans n’ayant pas de quoi les élever. Il souhaiterait ne pas en châtrer un, les paysans insistent, l’affaire tourne mal…
Le coureur. Au fin fond de la Chine, à Dayanglan, en 1968. Des « droitiers » sont relégués dans un camp de rééducation à proximité, une chanteuse employée à l’élevage des poulets, un ancien écrivain, etc. Le 1er mai, ces relégués doivent participer avec les élèves de l’école et les enseignants à la fête du travail, et s’affronter notamment à la course devant les responsables du parti.
Mon avis : j’avais choisi ce volume en pensant que deux nouvelles seraient plus faciles que le gros livre lu précédemment, Grenouilles. Toutes les deux se placent dans la Chine de Mao. Mais pour un non-chinois, pas facile de s’y retrouver entre les paysans pauvres et les moyen-pauvres! Famine, corruption et accaparement sont au programme de la première nouvelle, avec une certaine morale (les accapareurs tombent malades) et la louange du système de santé! La deuxième nouvelle montre discrètement l’absurdité des camps de travail et les relations de ces camps avec la population locale. J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans cet univers. J’essayerai un autre auteur le mois prochain!
Ce livre entre dans le cadre du défi 1% de la rentrée littéraire organisé à nouveau cette année par Hérisson.