Sur la colline de Niort existait une église romane dont il ne reste que quelques vestiges… au musée Bernard d’Agesci (installé dans l’ancien lycée de jeunes filles). Modifiée et agrandie à l’époque gothique puis à la Renaissance, l’église est dévastée par les protestants lors des guerres de religion en 1588. Louis XIV et de Madame de Maintenon décident de financer sa reconstruction au 17e siècle. Après avoir servi de temple de la raison (temple de la montagne) sous la Révolution, puis magasin de fourrages pendant les guerres de Vendée, au milieu du 19e siècle, elle menace ruine. La reconstruction (radicale et presque complète, seules deux chapelles de 17e siècle échappent aux travaux) commence en 1855 et dure presque dix ans sous la direction de l’architecte Pierre Théophile Segretain (dont je vous ai déjà parlé pour l’église Saint-Hilaire, la préfecture des Deux-Sèvres, le palais de justice et la prison), qui choisit le style néo-gothique. Les travaux sont financés par des dons et pour un sixième par la ville de Niort (et oui, nous étions avant la séparation des églises et de l’État).
La façade est surmontée de deux flèches. Au-dessus du portail, sur un fronton à pinacle (pas de tympan ici) a pris place un haut-relief sculpté.
Sur des nuées, au centre, le Christ est assis sur son trône. De sa main droite, il bénit le passant… et saint André agenouillé et portant sa croix. De sa main gauche, il tend les clefs à saint Pierre, également agenouillé.
Quand on entre dans l’église, on est accueilli par deux statues de saints.
A gauche, saint Paul porte un parchemin et s’appuie sur une épée, avec l’inscription Doctor gentium sur le socle, cela vient d’un texte de l’alleluia: Petrus apostolus et Paulus doctor gentium.
A droite, saint Pierre portant ses clefs de la main gauche et un livre (évangile) de la main droite, est qualifié de Claviger Coeli, le porteur de clef céleste.
Je n’ai pas pris de photographies du mobilier ni des peintures murales du chœur et du transept de Louis Germain, peintre niortais dont je vous ai aussi parlé pour l’église Saint-Hilaire.
Au chevet, la taille du transept et des chapelles semble disproportionnée par rapport au chœur. En haut du mur pignon se tient une statue de saint André.
Les photographies datent de mi juillet 2011.
L’église Saint-Hilaire de Niort a été construite entre 1862 (pose de la première pierre) et 1866 (ouverture au public le 14 janvier, jour de la saint Hilaire auquel est consacré l’édifice) sur les plans de l’architecte
En haut de la façade, le Christ est représenté sur des nuées avec l’Evangile sur ses genoux et est encadré du tétramorphe (symbole des quatre évangélistes, voir mon
Dans des niches placées un peu plus bas, mais au-dessus des piliers du portail de part et d’autre, se tiennent debout à gauche saint Ambroise (« Stus AMBROSIUS » inscrit sur le socle), docteur de l’Église d’Occident et à droite saint Athanase (« Stus Athanasius »), docteur de l’Église d’Orient, tous deux revêtus de leurs vêtements sacerdotaux.
L’église est construite en style « romano-byzantin », mais ça se voit mieux à l’intérieur que sur ces vues extérieures du chevet et des murs nord et sud.
A l’intérieur, l’espace est organisé en une nef encadrée d’un bas-côté de chaque côté, séparés par de gros piliers qui lui donnent un aspect basilical. Les vitraux, dont je n’ai pas pris de photographies, sont des ateliers Lobin de Tours et Dragant de Bordeaux.
Voici une vue prise dans l’autre sens, vers l’entrée, avec l’orgue sur sa tribune.
A gauche quand on entre se trouvent les fonts baptismaux entourés de peintures, réalisées par Lecoq d’Arpentigny.
L’autel principal, dans le chœur, est consacré à saint Hilaire.
Sur le devant d’autel est sculptée une Cène (dernier repas du Christ entouré des douze apôtres).
Dans le transept nord, la chapelle est consacrée à
Les peintures monumentales au-dessus des chapelles sont de Louis Germain, peintre niortais de l’école de David (il a aussi réalisé des peintures dans l’
Le devant de l’autel secondaire qui se trouve dans cette chapelle du transept nord est en mauvais état et aurait grand besoin d’une restauration.
Voici la chapelle qui se trouve dans le prolongement du collatéral nord… Elle est consacrée à Notre-Dame du Rosaire.
… et celle dans le prolongement du collatéral sud, consacrée à Joseph, que l’on voit en statue au-dessus de l’autel, portant Jésus.
Dans la chapelle du transept sud se trouve le tabernacle en cuivre contemporain (installé en 1968), en forme de diamant.