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Pablo, tome 3, Matisse, de Julie Birman et Clément Oubrerie

Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgCouverture de Pablo, tome 3, Matisse, de Julie Birman et Clément OubrerieJe vous ai parlé du tome 1, Max Jacob, pas du tome 2, Apollinaire, il faudra que je le fasse, en attendant, voici la suite de cette série conseillée par Zazimuth. Un album emprunté à la médiathèque.

Le livre : Pablo, tome 3, Matisse, de Julie Birman (scénario), Clément Oubrerie (dessin) et Sandra Desmazières (couleurs), éditions Dargaud, 2013, 84 planches, ISBN 9782205070187.

L’histoire : 1906. Pablo Picasso retourne en Espagne, Barcelone puis Gosol, un petit village reculé de Catalogne, avec Fernande. Plus de vie parisienne affriolante,  dans l’auberge, Pablo lie vite les relations avec des contrebandiers qui y ont installé leur quartier général. Pris de panique lorsqu’une fillette tombe malade (et si elle mourrait à cause de lui comme sa sœur morte à 13 ans de la typhoïde), Pablo décide de fuir et de revenir à Paris. Par l’intermédiaire de Gertrude Stein, dont il peint le portrait, il rencontre son rival du moment, Henri Matisse, et décide de le surpasser par une nouvelle œuvre…

Mon avis: comme dans les tomes précédents, la narratrice est Fernande (Olivier), l’une des égéries de Picasso… Le lettrage, manuscrit, présente toujours des difficultés de lecture pour moi, ce n’est pas toujours simple de reconstituer une lettre manuscrite un peu déformée, mon cerveau reste paresseux pour les interprétations et butte beaucoup… La première partie, en Espagne, est traitée façon western, un long trajet à dos d’âne qui aurait été très éprouvant pour Fernande alors que Picasso revit dans ce milieu isolé et interlope, entre trafics et création frénétique pendant les trois semaines du séjour. Après un épisode « mystique » (Dieu veut-il punir Picasso pour la mort de sa sœur?), il poursuit sa création, entre sexe, art « primitif » (devenus « premiers » dans le langage de l’histoire de l’art), soirées mondaines, rencontres avec ses amis (Apollinaire, Van Dongen…). La vie foisonnante du Paris du début du 20e siècle est bien rendue, avec énormément de détails dans les dessins, même si ce n’est pas le style graphique que je préfère. J’ai bien aimé y trouver sans les chercher de nombreuses références qui rendent l’ambiance de l’album très agréable malgré la difficulté de lecture.

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Pablo, tome 1, Max Jacob, de Julie Birman et Clément Oubrerie

Couverture de Pablo, tome 1, Max Jacob, de Julie Birman et Clément OubrerieLogo BD for Womenpioche-en-bib.jpgC’est un avis de Zazimuth qui m’a menée vers les bacs de la médiathèque. [voir aussi le tome 3, Matisse]

Le livre : Pablo, tome 1, Max Jacob de Julie Birman (scénario), Clément Oubrerie (dessin) et Sandra Desmazières (couleurs), éditions Dargaud, tome 1, 2012, 85 planches, ISBN 978-2-205-06936-5.

L’histoire : Paris, de l’automne 1900, et beaucoup plus tard… Fernande, vieille dame, se rappelle sa jeunesse. Élevée (exploitée?) par sa tante, la jeune Amélie (elle changera de prénom en Fernande plus tard), 17 ans, tombe enceinte et doit épouser l’homme qui l’a engrossé et se révèle violent et jaloux. Elle réussit à s’enfuir et devient modèle pour un jeune sculpteur, Laurent Debienne. De son côté, Pablo Ruiz Picasso et un groupe de jeunes espagnols débarquent à Paris pour l’exposition universelle. Vie de fête mais aussi de jours maigres, après plusieurs changements de logement, il se retrouve sur la butte Montmartre, au Bateau-Lavoir, partagé entre plusieurs artistes. En juin 1901, Ambroise Vollard lui offre les murs de sa galerie pour une première exposition… Un succès, mais de courte durée, l’évolution de la peinture de Pablo Picasso fait fuir ses acheteurs potentiels… Il retourne en Espagne, revient à Paris… où il fait la connaissance du poète Max Jacob, emménage chez lui…

Mon avis : je trouve que le lettrage en écriture manuscrite liée est un peu difficile à lire au début… La belle mise en couleur donne l’impression, par moment, d’entrer dans un tableau, et relève le dessin parfois trop simplifié à mon goût. Il est curieux que Fernande soit la narratrice, puisque qu’elle ne rencontre Picasso qu’à la fin du volume, mais pourquoi pas? La série est annoncée en quatre tomes, et dans les suivants, Fernande devrait avoir un rôle central. Une remarque, p. 16, sur l’antisémitisme de Edgar Degas m’a surprise.

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