Avec ce livre, j’alimente ma page des prix Nobel de littérature (1998 pour José Saramago) et celle de mon tour du monde en lecture, défi organisé par Livresque. J’ai emprunté le livre à la médiathèque et même renouvelé le premier emprunt de trois semaines…
Le livre : Pérégrinations portugaises de José Saramago, traduit du portugais par Geneviève Leibrich, éditions du Seuil (possibilité de lire le premier chapitre), 441 pages, 2003, ISBN 9782020474245.
L’histoire : à une époque non précisée, disons quelque part dans la deuxième moitié du 20e siècle, mais avant 1992 (le narrateur passe vite dans la vallée de la Coã, sans signaler les gravures préhistoriques découvertes cette année là lors d’un projet de barrage, p. 193), à travers le Portugal. Le voyageur visite son pays, décrit les paysages, le patrimoine (surtout de petites églises rurales), les hommes et les femmes qu’il croise, les auberges et hôtels…
Mon avis : je dois vous avouer que j’ai craqué vers la page 350 et abandonné le livre… quitte à le reprendre peut-être si un jour je décide d’aller me promener au Portugal… autrement que pour l’exposition universelle de Lisbonne ou par la lecture du blog de Défi de toile. C’est surtout le style que je ne supportai plus, « le voyageur » qui apparaît trois à quatre fois par page comme sujet des phrases. Et puis, la recherche de l’homme ou de la femme des clefs (celui qui détient la clef de l’église habituellement fermée), la description des églises romanes, gothiques et manuelliennes devient lassante (et me rappelle peut-être un peu trop le quotidien au boulot?). Pourtant, j’ai bien aimé quelques passages, comme la comparaison d’une église à une « immense tortue […] avec des murs très épais et d’énormes contreforts qui sont les pattes de la bête » (Malhadas, p. 16). J’étais contente, p. 34, « le voyageur […] n’est pas très sensible aux exubérances baroques » (moi non plus), mais il enchaîne « […] plus tard, il se repentira de ce qu’il a dit et reconnaîtra la dignité particulière de l’art baroque ». Grosse coquille page 38 (la faute au correcteur de l’éditeur…) : « à des lieux [pour des lieues] à la ronde ». Page 91, il m’agace, je ne peux l’approuver, il suggère de démonter des églises non entretenues et de les remonter dans des endroits où les gens y seraient plus sensibles, une solution absurde, à mon avis… Page 124, il n’est pas sensible aux émaux de Limoges, pourtant, ils sont de véritables prouesses techniques, même si on peut ne pas aimer leur esthétisme, le travail des orfèvres y est toujours remarquable. Bon, j’arrête là, j’aurais encore pu vous parler de la noria (au sens propre) page 255 ou de pèlerinage à Fatima qui s’étire à partir de la page 260.
Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre du Portugal.