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Fête du cinéma, 20000 prod et Valse avec Bachir

Aujourd’hui et jusqu’à mardi, c’est la fête du cinéma, premier billet au tarif habituel (réduit si vous y avez droit d’habitude, pour la première fois cette année), puis toutes les places à 2 euros. L’occasion de vous rappeler le pari de 20000 prod dont je vous ai parlé l’autre jour. Nous sommes toujours loin des 20000 participants pour lancer ce projet de production collective de film. Deux nouvelles vidéos présentent le projet à l’occasion de la fête du cinéma, l’une sur Dailymotion, l’autre sur Canal plus.

Sinon, je suis allée à la première et unique séance du jour (10h15) du film Valse avec Bachir de Ari Folman, metteur en scène israélien. Il n’y avait pas beaucoup de spectateurs (une quarantaine), mais il va encore passer ici pendant un mois, espérons que ce film trouvera son public. Présenté à Cannes, il en est revenu bredouille, ce qui me semble injuste. Il a été présenté dans la catégorie documentaire, c’est un dessin animé pour adultes. Vous pouvez en trouver des extraits sur le site officiel du film. Il commence par une scène très forte, le cauchemar récurrent d’un soldat israélien qui a participé la guerre au Liban au début des années 1980. Petit à petit, l’auteur et narrateur replonge dans son passé, en 1982, retrouve peu à peu son passé dont la mémoire s’était effacée, comme celle de ses anciens camarades. L’histoire de fond, vous la connaissez probablement, pour moi, ce sont des flashs à la télévision dans la véranda de ma nounou (probablement le soir en allant chercher mon petit frère, puisque le midi, je mangeais alors au collège). Il s’agit des massacres des Palestiniens des camps de Sabra et Chatila par des challengistes (chrétiens) que laissent perpétrer (voire encouragent ou au moins facilitent) les autorités israéliennes dont les troupes sont stationnées tout près, après l’assassinat du président chrétien libanais Bachir Gemayel… Mais c’est surtout un film sur la guerre, le suivi des soldats, ou plutôt son absence… qui est toujours d’actualité aujourd’hui par exemple pour les soldats américains de retour d’Irak. C’est aussi une réflexion sur les souvenirs refoulés, leur retour en cauchemars, hallucinations et autres visions. La musique est aussi extraordinaire.

Après Persepolis de Marjane Satrapi l’année dernière, voici un second dessin animé pour adultes très fort, à voir absolument.

Bonne fête du cinéma à tous, quels que soient les films que vous irez voir.

Il a reçu le César 2009 du meilleur film étranger.

Pour les 15 films du festival Télérama, ils se partagent en quatre catégories :

Ceux que j’ai vus et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au théâtre

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au Dietrich

Ceux que je n’irai pas voir, sauf si vous avez des arguments pour me convaincre d’y aller…

  • À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson
  • L’heure d’été d’Olivier Assayas
  • Home d’Ursula Meier, finalement vu au Dietrich
  • Into the Wild de Sean Pen
  • Juno de Jason Reitman
  • There will be blood de Paul Thomas Anderson