Pour ma sortie dominicale au cinéma, je suis allée voir Cigarettes et chocolat chaud de Sophie Reine.
Le film : de nos jours en région parisienne. Veuf depuis trois ans, Denis Patar [Gustave Kervern] se débat pour joindre les deux bouts entre plusieurs petits boulots et élever ses deux filles, Janis, 13 ans [Héloïse Dugas] et Mercredi, 9 ans [Fanie Zanini]. Un soir, il est encore arrivé trop tard pour aller chercher Mercredi à l’école et le policier a été obligé de faire un signalement au service d’aide sociale à l’enfance. L’assistante sociale, Séverine [Camille Cottin], est chargée de faire l’évaluation et le contraint de suivre un stage de parentalité, faute de quoi les deux fillettes lui seront retirées…
Mon avis : après un rôle de gardien un peu déconnecté de la réalité dans le film Dans la cour de Pierre Salvadori, revoilà Gustave Kervern dans un autre rôle de paumé, cette fois en papa poule, sans le sou, un peu débordé, tendre et aimant… bref un « parent défaillant » au regard de la loi! Le stage de parentalité et son absurdité sont très bien vus, et le scénario a le bon goût de faire évoluer l’assistante sociale dans sa vision de ce qu’est un « bon parent », ce qui ne doit pas arriver souvent dans la vraie vie… En parallèle, l’ainée développe avec l’adolescence un syndrome Gilles de la Tourette [télécharger la fiche maladie rare Orphanet], là encore, deux visions vont s’affronter, le neurologue très rationnel avec ses neuroleptiques et le père et la sœur qui vont organiser une thérapie comportementale « sauvage » mais semble-t-il efficace!
J’ai passé un agréable moment avec ce film touchant, parfois un peu trop empathique, avec deux jeunes actrices que l’on aimerait voir évoluer dans quelques années.
PS : Gustave Kervern a aussi réalisé Saint-Amour avec Benoît Delépine