Je rentre du cinéma, où j’ai vu Le déjeuner du 15 août de Gianni di Gregorio. Il a reçu le prix Luigi de Laurentiis du Premier film dans la sélection de la semaine internationale de la critique à Venise en 2008.
L’histoire : Rome, à la veille du 15 août, dans la torpeur de l’été, un quartier périphérique (probablement), les façades taguées. Gianni (joué par le réalisateur, Gianni di Gregorio) vit avec sa mère capricieuse, est acculé par les dettes, envers le syndic de copropriété, le marchand de vin, etc. Menacé d’expulsion, Alfonso, le responsable du syndic, lui propose un marché : garder sa propre mère pendant le week-end du 15 août en échange de l’effacement d’une grande partie de ses dettes. Il revient le lendemain, avec sa mère… et sa tante. Puis, victime d’un malaise, son médecin vient… et lui propose à son tour de garder sa mère… juste pour la nuit. Il se retrouve seul avec quatre vieilles dames au début plutôt de mauvaise humeur…
Mon avis : quand Télérama et Le masque et la plume (en fin d’émission il y a huit jours) recommandent une comédie… classée art et essais, il faudrait se méfier… Pour le côté comédie, et bien, personne n’a vraiment rit dans la salle, parfois sourit quand même. Mais les acteurs, et surtout les actrices, au physique ravagé et plus vieilles dames indignes que mamies gâteaux, si mal appariées, rendent ce film vivant et sympathique, à défaut d’être drôle… Et à Rome, pas plus de casque en scooter qu’en Algérie (dans Mascarades de Lyes Salem) ou au Liban (dans Je veux voir, de Johana Hadjithomas et Khalil Joreig)…
Post-scriptum : dans la journée, Dasola a laissé un commentaire sur mon article La solitude des nombres premiers de Paolo Giordano qu’elle est en train de lire. Je file sur son blog… et voit qu’elle parle dans son dernier article du Dimanche du 15 août et d’autres films. Si vous voulez d’autres avis, allez chez elle, elle donne aussi des liens vers d’autres chroniqueurs…