J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération Masse critique de Babelio, merci à eux et aux éditions Versilio!
Le livre : Les notes de la mousson de Fanny Saintenoy, éditions Versilio, 117 pages, 2015, ISBN 9782361321208.
L’histoire : à Pondichéry, de nos jours. Kanou a une dizaine d’années. Fils unique, il est élevé par Ahmma, la vieille servante qui est sa nounou après avoir été celle de sa mère. Son père, Lalchen, est un musicien célèbre, en voyage permanent à travers le monde. Sa mère, Galta, est étrangement absente, elle s’interroge, qui était cette Angèle qui était sa mère adoptive et qu’elle a laissé rentrer en France il y a fort longtemps en refusant de l’accompagner? Elle même se sent rejetée, aucun invité n’était venu à son mariage, à part un couple d’amis, ses beaux-parents n’ont jamais accepté cette femme choisie par leur fils à la place de celle qu’il lui destinait. Un jour, elle décide d’aller à Paris… en commençant par ouvrir un coffret à secrets!
Mon avis : un livre court, dense. Longue nouvelle, court roman? Le prologue retrace le mariage désastreux, ajoute des détails (la servante est veuve depuis quelques jours) qui tentent de rendre une consistance aux personnages en ouverture du livre. En une centaine de pages, Fanny Saintenoy arrive ainsi à glisser de nombreux détails, mais peut-être au détriment d’une certaine épaisseur à donner aux personnages et surtout à l’histoire centrale, le secret de famille qui a été caché à Galta et qui va exploser à nouveau à la figure d’Angèle. La partie « indienne » est peut-être plus fouillée que la partie « parisienne ». je pense que le format choisi n’est pas le bon: en enlevant ces détails, on arriverait à une nouvelle dense et bien ficelée… en ajoutant des pages, le livre aurait atteint la taille d’un roman en donnant plus de consistance aux personnages et au secret de famille. La fin est curieuse aussi, comme inaboutie, avant les retrouvailles d’Angèle et de Galta, avant celles du gamin avec son père au cours de sa tournée européenne… même si le secret est révélé.
J’ai bien aimé le style, mais la forme bâtarde entre nouvelle et roman me laisse un peu perplexe.