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Dijon, exposition sur les dessins français de la collection Magnin

Le musée national Magnin, à Dijon, est un de ces petits musées nationaux qui manquent de moyens… et qui viennent de se voir imposer le test sur la gratuité des musées entre le 1er janvier et le 30 juin 2008. La réunion des musées nationaux aimerait probablement se débarrasser auprès des collectivités territoriales de ces musées, parmi lesquels on peut sans doute compter le musée napoléon sur l’île d’Aix en Charente-Maritime ou le musée Adrien Dubouché à Limoges.
J’ai visité le musée Magnin le dimanche 27 janvier, en fin de matinée. Il y avait pas mal de visiteurs pour ce musée je pense, et une enquête sur la gratuité dans les musées (nationaux). Le musée est installé dans un ancien hôtel particulier et présente actuellement une exposition de dessins français. Ces derniers viennent tous d’être numérisés et sont disponibles en ligne. Sur ce site, il faut utiliser les onglets de navigation sous le titre, ce qui est limite par rapport aux normes d’accessibilité (voir ma note sur le W3C). Si vous passez dans le secteur, n’hésitez pas à entrer dans ce musée.

Une dernière petite remarque : la réunion des musées nationaux n’investit vraiment pas dans ces « petits » musées, surtout pas assez en communication. Quelques minutes après ma sortie, je suis allée au musée des Beaux-Arts de la ville de Dijon, qui reste ouvert pendant l’heure du déjeuner. À l’accueil, un charmant jeune homme explique au couple qui me précède que les musées de la ville de Dijon sont tous gratuits, « contrairement au musée privé qui se trouve à côté ». Quand je lui demande quel musée, il me répond le musée Magnin… à 100 m de là, dans un milieu sensibilisé, l’agent d’accueil ne sait même pas que ce musée est un musée national et encore moins qu’il expérimente la gratuité. Où est l’erreur ?

Le musée de la vie bourguignonne et le musée d’art sacré à Dijon

Vendredi en huit, au cours d’une réunion professionnelle à Dijon, j’ai eu le bonheur de visiter le musée d’art sacré et le musée de la vie bourguignonne Perrin de Puycousin sous la conduite de Madeleine Blondel, conservatrice des deux musées installés dans l’ancien couvent des bernardines, rue Sainte-Anne.
L’entrée de ces deux musées est gratuite.
Le musée d’art sacré occupe la chapelle de l’ancien couvent. Des visites guidées gratuites permettent de visiter des parties habituellement fermées au public : la partie haute de la chapelle et les réserves où un important programme de conservation préventive a été mis en place pour une bonne conservation des tissus et autres objets en matières fragiles. Même si vous n’avez pas d’attirance pour les calices, chasubles et autres objets  » du culte catholique « , (comme disent les thésaurus des bases de données de l’inventaire général du patrimoine culturel), ce musée ne vous laissera pas indifférent.

Le musée de la vie bourguignonne plaira à un public plus large. Il se compose de plusieurs espaces. Au rez-de-chaussée est présentée la collection d’ethnographie Perin de Puycousin, donnée à la ville dans les années 1930. Cette collection a été remise en scène ici, en gardant les mannequins de la première présentation au public. J’ai adoré la réflexion sur la calligraphie… Au fil des vitrines, des textes courent sur les parois et sur des petits éléments qui expliquent la fonction des objets. Ainsi, le mot  » mort  » adopte la forme d’une flamme au-dessus d’un cierge. On retrouve une forme de lampe à huile et de flamme respectivement pour « l’éclairage » et « domestique », etc.
Au premier étage, diverses boutiques de Dijon, aujourd’hui fermées, ont été remontées : la biscuiterie, la pharmacie, le photographe (où on peut se faire tirer le portrait), le fourreur, le chapelier, le confiseur (avec des bocaux de bonbons !), etc. Un vrai cauchemar pour le conservateur que tous ces matériaux fragiles, mais un bonheur pour le visiteur. Les affiches mises sous film plastique ont vraiment un aspect d’affiche, même si elles sont ainsi protégées et peuvent être changées tous les 2 mois pour éviter qu’elles ne passent à la lumière. On trouvera aussi à cet étage les grands hommes de Dijon (et une évocation d’Eiffel, originaire de la ville, par des produits très kitchs) ou une collection de pots à moutarde, de petits objets fabriqués par les soldats en 1914-1918, etc.
Au second étage, un petit train électrique (un TGV et son paysage, illustré aussi par de vieilles affiches de la SNCF sur Dijon) courre le long du mur du fond… et subjugue les garçons… et leurs papas !!! On trouve aussi des modules sur les matériaux (pierre, terre, bois), une surprenante maquette de cathédrale réalisée en cahiers recyclés réalisés par les enfants de l’école de Molesme, une salle de projection et une très belle salle pédagogique qui permet un accueil dans des conditions idéales des classes en visite.

Un musée à voir absolument si vous passez par Dijon !