Tout va bien pour moi, merci! Beaucoup moins pour la salle de théâtre du théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, toujours en travaux après le déluge qui a suivi le dégel en février (la piscine de 70.000 litres du système anti-incendie s’est déversée sans raison sur la scène)… Du coup, la plupart des spectacles sont déplacés, soit dans l’auditorium (excellent pour le son, pas pour la vue, la salle étant à plat), soit dans l’ancienne salle de Beaulieu (vieillotte, qui sent la poussière, mais à taille plus humaine)… Inaccessible en bus pour le retour en semaine (le noctambus ne passe tard que du jeudi au samedi), mais le théâtre a assuré du co-voiturage et j’ai pu y aller (je n’avais pas envie de faire une heure de marche à pied pour le retour…). J’ai donc pu voir, dans le cadre de mon abonnement pour la saison 2011-2012, Tout va bien d’Alain Buffard (Coproduction du Théâtre de Nîmes, du Festival Montpellier danse 2010, du Festival d’Automne à Paris, du Centre Georges Pompidou, de la Ménagerie de Verre – Paris et du Centre chorégraphique national de Caen/Basse Normandie).
Le spectacle : huit danseurs sur scène (Lorenzo de Angelis, Raphaëlle Delaunay, Armelle Dousset, Jean‐Claude Nelson, Olivier Normand, Tamar Shelef, Betty Tchomanga et Lise Vermot), un casque sur la tête, en porte-jarretelles, un pied de micro en guise de fusil… Et c’est parti pour une marche militaire, un entraînement avec chants et humiliations, sur fond de textes littéraires (des extraits de l’opéra de Quat’sous par exemple). La marche tourne à peu à peu à la parodie puis à la farce…
Mon avis : des danseurs plein de peps, des parties assez humoristiques, pour dénoncer la guerre et les violences, y compris celles faites aux soldats.. comme les ordres absurdes, les brimades ou même les actes à connotation sexuelle voire sadique, effet comique renforcé par l’usage des pieds de micro à la place des fusils. A voir si vous avez l’occasion…
Pour aller plus loin : voir un extrait du spectacle et le site officiel de Alain Buffard.