Suite à un article de la presse locale sur l’émotion des habitants de Sanxay dans la Vienne (à retrouver ici avant restauration), je me suis rappelé que j’avais des photographies du même monument de Eugène (Paul) Bénet (Dieppe 1863 – Paris 1942) à Civray et à Saint-Benoît, aussi dans la Vienne. Il s’agit d’une statue dite dit le Poilu victorieux qui se trouvait dans le catalogue des monuments aux morts d’Antoine Durenne (au moins pour 1921, sous le n° 5, comme on peut le voir dans la base de données Monumen). Comme toutes les œuvres de catalogue, la mise en scène était réalisée plus ou moins différemment selon les communes. Cette œuvre connut un grand succès et fut commandée à plusieurs dizaines voire centaines d’exemplaires. Je vous propose ici un récapitulatif des monuments d’Eugène Bénet. La peinture en bleu horizon, qui fait tant parler à Sanxay, était une option disponible au catalogue et il a été restauré ainsi par exemple à Cattenières (Nord), à Pierre-la-Treiche (Meurthe-et-Moselle), à Revigny-sur-Ornain (Meuse), à Randan (Puy-de-Dôme) ou encore à Roquetoire (Pas-de-Calais). En allant rendre visite l’année dernière à Jardin zen, j’avais fait ces photographies à Civray (au retour, car le matin, c’était jour de marché…), je vous montrerai très vite celui de Saint-Benoît.
Le monument aux morts de Civray se trouve devant l’église Saint-Nicolas,ainsi qu’on peut le voir sur cette carte postale des années 1950 (depuis, les arbres ont été abattus et remplacés…). Il a été mis en scène au sommet d’une colonne.
Il brandit de la main droite une couronne de laurier et une palme, symboles de victoire.
Moustachu, il porte le casque de Poilu (créé en 1915 pour remplacer l’ancien casque qui était plus dangereux que protecteur face aux éclats d’obus), porte son bardat et ses médailles…
De dos, on voit mieux le fusil qu’il tient de la main gauche, derrière lui, comme s’il n’en avait plus besoin.
Vu sous cet angle et à contre-jour, on voit bien la force qui se dégage de cette statue, avec la diagonale formée par le bras et le trophée (couronne et palme).
La jambe droite en avant et un peu surélevée sur le socle renforce cette idée d’envol et de victoire… Au passage, vous voyez les bandes molletières.
Ah, et pour finir, la signature « Eug[ène] Bénet ».
A bientôt avec Saint-Benoît puis un tableau des monuments de Bénet portant cette statue (pas exhaustif…).
Pour aller plus loin, voir le n° 162 (septembre 2010) de la revue Les Amis du Pays civraisien.
il y a certainement beaucoup d’hommes de cette époque qui auraient pu lui tenir compagnie…passe une douce soirée
et bien ,coucou ..de Civray !!!
il y avait de l’ombre pour stationner ,dans les années 50 ,mais pas de voiture !!
il est tellement en hauteur ,ce pauvre soldat ,que peu lèvent les yeux sur lui !!
bizzzzzzzzzzzen
Oui pour sembler moins agressif après une guerre sanglante.. je parle du fusil derrière le dos…
je crois bien avoir aperçu une statue de ce genre dans les Deux-Sèvres, mais je ne sais plus où; je me suis fait la réflexion que cette statue n’était pas dans le pathos comme quelques autres.
Salur Véro, ben déjà on tient a te remercier parce que sans toi on serait un peu dans l’espace donc merci a toi pour tes informations vraiment cool parce que en fait on passe l’histoire des arts lundi prochain et sans toi on allait être dans l’espace. Encore merci Véro, on t’invitera a prendre l’apéro allez salut poilu 🙂