Un livre lu chez mon père…
Le livre : Pourquoi être heureux quand on peut être normal? de Jeanette Winterson, traduit de l’anglais par Céline Leroy, éditions de l’Olivier, 2012, 272 pages, ISBN 9782879298702.
L’histoire : à Accrington, dans le nord de l’Angleterre, de 1960 à nos jours. Jeanette Winterson a été adoptée. Sa mère adoptive, « Mrs Winterson », est une femme obnubilée par sa religion (chrétienne version épiscopalienne), refuse de coucher dans le même lit que son mari, complètement dépassé et soumis. Ainsi, la mère lui ordonne régulièrement de battre sa fille pour des raisons futiles. Au rayon des nombreux interdits, la lecture, pourtant, Jeanette réussi à aller à la bibliothèque et à acheter quelques livres de poche en faisant des petits boulots avant et après l’école… Quand sa mère découvre ces livres, elle les détruit et les brûle, mais l’apogée est atteinte quand, adolescente, Jeanette tombe amoureuse d’une fille… Après son départ de cette maison que l’on ne peut appeler familiale (elle est d’abord recueillie par une de ses professeurs puis entre à Oxford grâce à sa seule audace), arrivera-t-elle à se reconstruire, à retrouver sa mère biologique?
Mon avis : la mère adoptive est dépersonnalisée, sous la forme de « Mrs Winterson », sans prénom… Fanatique religieuse d’un groupuscule chrétien, elle soumet sa fille adoptive à des sévices que ne renieraient pas les Talibans: interdiction de la lecture, autodafé des rares livres de poche que la fillette avait réussi à acheter et à cacher sous son matelas, séance d’exorcisme hallucinante pour la « guérir » de ses penchants pervers (adolescente, elle a eu le malheur de tomber amoureuse d’une camarade de classe). Et pourtant, Jeanette Winterson semble estimer que son enfance lui a permis de se forger son avenir, appris très tôt à se débrouiller toute seule (combien a-t-elle passé de nuits dehors, punie et interdite de rentrer à la maison?), la professeure qui l’a recueillie alors qu’elle avait élue domicile dans une épave l’a aidée à entrer à Oxford, même si au final, elle y est entrée non par concours mais pour une expérimentation sur l’intégration de jeunes défavorisés (ça rappelle l’expérience récente de Science Po Paris). La deuxième partie du livre, avec la dépression et la recherche de la mère biologique, est plus classique. Un livre à découvrir…
Pour rebondir sur le thème de l’adoption, sur mon blog, voir:
Couleur de peau miel, de Jung, tome 1 et tome 2, et l’adaptation au cinéma.
Peine perdue de Catherine Doherty
Ce livre entre dans le défi God save the livre, saison 2, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2013 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di »(15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…
une histoire très particulière… liée à l’adoption? je ne le crois pas, une telle fanatique l’aurait été dans n’importe quelle autre « maternité »…
Aux deux-tiers du livre, on comprend que l’adoption est un peu en cause quand même… Mais je te laisse découvrir si tu souhaites lire lle livre…
Oui, à lire, mais bon… quand il y a du soleil, alors,
La formule du titre me plaît bien…
Un livre qui doit être fort… j’irai voir à la bibli s’il figure dans leurs acquisitions.
Bises et belle journée.