Je vous invite, si nécessaire, à relire mes articles précédents pour revoir la façade et les allégories de Nantes et Limoges, par Jean Hugues. Je vous rappelle juste que tout ce décor a été réalisé en 1898 par le sculpteur Henri Frédéric Varenne, à l’exception des statues monumentales, allégories des villes desservies par la Compagnie P&O, qu’il a néanmoins réalisé en fait d’après les maquettes des deux sculpteurs retenus, Jean Hugues et Jean-Antoine Injalbert, avec qui il travaillera également quelques années plus tard sur le chantier de l’hôtel de ville, dont il réalisera aussi le décor d’ensemble.
Les deux colonnes centrales encadrent une immense horloge, surmontée d’un mascaron et de l’inscription Paris Orléans, nom de la Compagnie de chemin de fer. Pour répondre à une précédente question, les lignes françaises de chemin de fer ont été concédées dès leur création par l’État. Elles ne seront nationalisées que le 1er juillet 1938.
Le nom de la ville de Tours est inscrit sous l’horloge, à la même hauteur que Bordeaux et Toulouse sur les colonnes voisines.
Au sommet de celles-ci ont donc pris place deux allégories de ville, Bordeaux à gauche et Toulouse à droite, réalisées d’après les maquettes du sculpteur Jean-Antoine Injalbert, qui deux ans plus tard, en 1900, réalisera les allégories de la Loire et du Cher de part et d’autre des rampants du fronton qui surmonte la façade de l’hôtel de ville de Tours (voir son décor central).
Les statues des villes de Bordeaux et Toulouse portent la signature » A. INJALBERT » et la date » 1898 « , visible depuis le parvis pour celle portée à la ville de Bordeaux.
La ville de Bordeaux pose le coude gauche sur un gouvernail (qui porte la signature) et tient une ancre dans la main droite. Ses deux pieds dépassent du bord de son socle.
La ville de Toulouse plonge la main droite dans un repli qui semble formé par son vêtement et tient un objet dans la main gauche, interprêté comme un gouvernail par les collègues du service de l’inventaire de la région Centre.
Elle semble avoir les jambes croisées (gare aux phlébites !) avec le pied gauche légèrement en avant.
Et encore une petite vue de l’horloge, de plus près…
Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Frédéric Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle -en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).
Je vois votre dernière image une magnifique horloge ! Vous êtes-vous penchée, Véronique sur les horloges de gare, voire d’édifices religieux, dites de LUSSAULt, lequel était de la Vienne (Marçay ou Iteuil…)
Compliments
Un tout petit peu dans le cadre de l’instruction de la protection de la basilique Saint-Benoît-Labre de Marçay, qui a abrité après sa désaffectation le stock de la fabrique Lussault. Il me semble, de mémoire, il faudrait que je vérifie, qu’un des églises étudiées dans le Confolentais à une horloge de Lussault. Mais pas plus que ça…
Quelles belles photos !!!
voilà un bien bel édifice….une gare a toujours été un lieu important et beau…..maintenant le modernisme a changé la donne……passe un beau mercredi
C’est une des choses qui nous marque le plus quand on vietn du nord du nord, nos gares n’ont jamais cette architecture et sont la plupart du temps en briques rouges. Superbes photos!!!!!
superb !!! bisous cath
J’aime beaucoup l’horloge !
elle est vraiment belle! gros bisous . cathy