La couleur des sentiments de Kathryn Stockett

Couverture de La couleur des sentiments de Kathryn Stockett logo du chalenge 1% rentrée littéraire 2010pioche-en-bib.jpgOn a beaucoup parlé de ce livre après la rentrée littéraire (il a d’ailleurs reçu le grand prix des lectrices de Elle), je l’ai lu après une longue attente sur la liste de la médiathèque.

Le livre : La couleur des sentiments de Kathryn Stockett, traduit de l’anglais par Pierre Girard, éditions Jacqueline Chambon, 2010, 526 pages, ISBN 978-2742792910.

L’histoire : de 1962 à 1964, à Jackson dans le Mississipi. D’un côté, un quartier blanc avec de grandes maisons et des femmes blanches qui s’occupent d’œuvres de charité pendant que les maris travaillent. De l’autre, un quartier noir avec des petites maisons bien tenues aussi par des femmes noires… qui écoutent les sermons du pasteur à la radio et fréquentent d’autres paroisses. Ces femmes sont aussi souvent bonnes chez les blanches, assurant le ménage et la garde des enfants, et pouvant être remerciées à tout moment. Du côté des blancs, une femme tente de mettre en place des toilettes séparées pour leurs bonnes noires (et aussi les jardiniers noirs). De l’autre, la progression des revendications des droits civiques, au péril de leur vie, parfois (un jeune homme est battu et reste aveugle pour avoir utilisé par erreur les mauvaises toilettes). Trois femmes mènent alternativement ce récit… Aibileen vit seule après la mort de son fils d’un accident de travail. Elle est bonne depuis quarante ans et essayent d’inculquer à la nouvelle petite fille qu’elle élève à la place de sa mère des notions d’égalité des blancs et des noires… Minny est sa meilleure amie. Elle a deux enfants, un mari alcoolique et une grande gueule. Elle n’arrête pas de se faire virer de chez ses patrons pour leur avoir dit ce qu’elle pense, malgré les recommandations de sa mère, jadis. Elle retrouve une place chez une femme blanche isolée dans sa communauté. Enfin, Skeeter Phelan, qui revient chez ses parents après ses études supérieures et rêve d’être journaliste et écrivain. outre la lettre de la paroisse, elle trouve un petit emploi dans un journal local, où elle doit tenir une chronique ménagère… domaine où elle ne connaît rien. Constantine, la bonne qui l’avait élevée, ayant brusquement disparu dans des circonstances étranges (partie, renvoyée?), elle s’adresse à Aibileen pour avoir les réponses. C’est alors que naît un projet fou et dangereux pour toutes, interviewer les bonnes pour raconter de leur point de vue leurs conditions de travail et de vie… Qui, à part Aibileen, va accepter de prendre le risque?

Mon avis : la forme de ce récit à trois voix m’a beaucoup plu. Même s’il est parfois rédigé dans une langue familière et parlée, et desservi (et oui, encore) par trop de coquilles… Cette fois, c’est dû je pense au traducteur, car il s’agit de fautes de grammaire (singulier/pluriel) récurrentes, plus il y a de fautes au départ, plus il en reste après le passage du correcteur, mais voyant cela, l’éditeur aurait pu commander une autre lecture… Voir en fin d’article mon relevé des fautes pour la fin du livre (agacée, j’ai fini par noter)… Cette forme littéraire est un très bon moyen pour partager la montée de la lutte pour les droits civiques, faire prendre conscience des humiliations continuelles dont sont victimes les bonnes. Les événements nationaux sont à peine signalés, l’assassinat de Kennedy, la grande marche de Martin Luther King (pour l’éditrice, le livre doit paraître en fonction de cette marche). Au fil des pages, quelques progrès quand même, la bibliothèque des blancs s’ouvre aux noirs… Un récit sensible, émouvant, que j’ai dévoré sur deux jours… Sur un sujet proche mais un point de vue différent, je vous conseille aussi Chien blanc de Romain Garry.

Les fautes que j’ai relevées dans les 150 dernières pages, je n’ai pas noté avant et j’en ai sans doute laissé passer: elle pour elles page 372, il pour ils p. 397, ait pour ai p. 398, il pour ils p. 474, on pour ont p. 523. Il faudrait peut-être offrir un petit Bled au traducteur?

10 réflexions sur « La couleur des sentiments de Kathryn Stockett »

  1. flo

    Il veint d’avoir le bandeau  » Grand Pix des lectices de Elle  » …

    Les filles en parlent beaucoup au club, un peu comme le film  » les femmes du 6 ème étage  » je l’ai prévu dans mes lectures de l’été … Merci à toi.

    Dernière réunion de l’année et Yolande Moreau demain …

    Bisous Véro.

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  2. flo

    Je veux le voir aussi …

    La fête du ciné. le week-end prochain, tu as vu, une place achetée, les autres à 3 euros …

    Bonne nuit Véro et merci.

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  3. flo

    Et bien c’est bein ce que j’ai pensé et ne t’ai pas écrit …

    Voilà on ne s’enferme pas au ciné sous ce prétexte c’est certain …

    Hier 30 ° je me disais que bof tu vois pour cette après-midi et puis il pleut alors le club de lecture et le ciné, c’est pafait comme programme …

    Très bon mardi Véro et gros bisous.

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  4. Bri59

    J’ai lu ce livre et suis heureuse que tu en parles aujourd’hui.

    J’ai beaucoup aimé. Chaque chapire était réservé à une histoire. Nous n’avions aucune difficulté à suivre l’évolution de l’histoire dans chaque famille et à voir comment chacune des bonnes étaient traitées.

    Comme toi, les nombreuses fautes d’ortographe m’ont génée lors de ma lecture.

    Bizzzzz

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  5. dalinele

    je trouve ça un peu fort en effet! le livre outil de culture… encore pire que les journaux? ça m’agace beaucoup ce genre de choses. le livre a l’air plus qu’intéressant, je note!

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  6. zazimuth

    Je ne pensais pas qu’on trouve autant de fautes dans des romans dont on parle autant ! Mais le thème me plaît ; je le lirai peut-être quand il sortira en poche dans une édition corrigée  !

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