Si l’on excepte le film de Charles Vanel (Dans la nuit, 1929), cela fait trois mois que je ne suis pas allée au cinéma (depuis Faubourg 36 de Barratier), ce n’est pas dans mes habitudes !
Chose réparée hier soir au TAP cinéma avec Les plages d’Agnès d’Agnès Varda [voir aussi de la même auteure Jane B[irkin]], présenté cette année à la 65e mostra de Venise. Je serais bien allée à la soirée couplée avec Bon anniversaire Agnès, huit courts métrages réalisés pour les 80 ans d’Agnès Varda, mais c’était en même temps que la soirée contre le créationnisme. C’est vraiment un film à voir absolument. Ça commence sur une plage du sud de la Belgique (la Plagne ? Elle y ressemble fort, à moins que ce ne soit du côté de Dunkerque…). Puis Agnès Varda revient sur 60 ans de photographies, de films, les siens, ceux de Jacques Demy, son ami. Entre séquences tournées pour ce film (la plage de la rue Daguerre à Paris est extra !), Sète, la Californie, elle nous montre aussi son engagement féministe, du Manifeste des 343 salopes (les signataires d’une célèbre pétition parue le 5 avril 1971 dans le Nouvel observateur pour la libéralisation de l’avortement) à Ni putes ni soumises. Je regrette vraiment de ne pas avoir vu son exposition à la fondation Cartier en 2006, les images montrées dans le film montrent que ce fut un événement important.
Il faut absolument voir ce film, dans les extraits, vous verrez des dizaines d’acteurs et artistes avec qui Agnès Varda a travaillé depuis 60 ans… Après le film, après le générique, la salle est restée longtemps silencieuse, personne ne semblait vouloir être le premier à sortir, un peu comme pour prolonger la projection.
Si vous n’y allez pas, ressortez les films de Varda de votre médiathèque… Il doit bien y en avoir.
Post-scriptum du 28 décembre 2008 : miracle, pour une fois, ce film a trouvé grâce aux yeux de tous les critiques du Masque et la plume sur France Inter !
Le film a reçu le César 2009 du meilleur film documentaire.
Pour les 15 films du festival Télérama, ils se partagent en quatre catégories :
Ceux que j’ai vus et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)
- Les plages d’Agnès d’Agnès Varda
- Valse avec Bachir d’Ari Folman
- Un conte de Noël d’Arnaud Desplechin
Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au théâtre
- Séraphine de Martin Provost
- Le silence de Lorna de Jean-Pierre et Luc Dardenne
- La vie moderne de Raymond Depardon (celui là, il est passé à peine deux semaines à des horaires impossibles…)
Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au Dietrich
- Entre les murs de Laurent Cantet
- Hunger de Steve Mc Queen
- Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen
Ceux que je n’irai pas voir, sauf si vous avez des arguments pour me convaincre d’y aller…
- À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson
- L’heure d’été d’Olivier Assayas
- Home d’Ursula Meier, finalement vu au Dietrich
- Into the Wild de Sean Pen
- Juno de Jason Reitman
- There will be blood de Paul Thomas Anderson
au vu de ma situation géographique rurale et de mes trois pépettes, ma culture cinématographique avoisine le zéro…et c’est pas encore que je pourrai aller au ciné… mais souvent les beaux films, je me les note à part et je les regarde dés qu’ils passent à la télé
Pour celui-ci, je crois qu’il passera sur Arte… La chaîne était en bonne place au générique!
Excellent, Excellent, Excellent, Excellent ! C’est inoubliable d’avoir vu tous ces instants, de beauté, de bonté, de bonheur ! Pourvu que ce film reste à l’affiche assez longtemps, parcequ’il est à voir et revoir. Tout me parlait. « Cléo de 5 à 7 », apparemment son premier film que j’ai beaucoup aimé à l’époque où il est sorti. je m’étais dis que cette réalisatrice serait une grande et elle l’est devenue. Ce film est magique. On apprécie tous les moments. Il n’est pas narcissique comme certains pourraient le penser. Non, il est tout simplement très beau.
Agnés Varda, inoublialble, ce fut une grande claque (bonne claque!) pour moi qui ne l’imaginait pas aussi…imaginative, vivante, drôle.Que n’ai-je eu une mère comme elle…
Sinon, je vois dans tes commentaires, Véronique, que tu n’as pas vu « Into the wild ». A voir à mon avis, même si le film est lent (alors que les autres non, on peut s’en passer). Film unique, tiré surtout d’une histoire vraie, c’est ça qui en fait tout l’intérêt. Avec une musique à tomber par terre. Ce film me hante toujours. Tiens, si tu veux en savoir plus : http://www.allocine.fr/film/fichefilm-110101/secrets-tournage/
Une grande dame!!!! Tu t’es visiblement régalée!!!!!
Pour ma part, j’avais adoré « Les glaneurs et la glaneuse »…