J’ai trouvé ce livre parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.
Le livre : La catin habite au 21, de Hervé Sard, le Poulpe n° 287, éditions de la Baleine, 2014, 180 pages, ISBN 9782842195328.
L’histoire : à Paris de nos jours. Au comptoir de son bistrot préféré, le Poulpe apprend la disparition d’une prostituée à Sainte-Mère-des-Joncs, près de Nantes. Le démarrage du chantier du nouvel aéroport du Grand-Ouest traîne, après les tensions des dernières années. Personne ne semble s’inquiéter de cette disparition, chez l’employeur de la demoiselle, qui gère les réservations par internet, les deux gérantes ne l’ont jamais vues et s’interrogent sur sa réalité. Une seule solution pour le Poulpe, aller voir sur place ce qui se passe… Visite à l’hôtel, chez le maire, chez le notaire, dans la maison occupée par la dame, la retrouvera-t-il?
Mon avis : cela fait fort longtemps que je n’ai pas lu un livre de la collection du Poulpe, créée par Jean-Bernard Pouy (voir 1280 âmes). Au début de la série, je les ai presque tous lus, attirée par cette série à contraintes, avec les mêmes personnages (Gabriel dit le Poulpe, Cheryl sa petite amie, Gérard le bistrotier, Pedro le fabricant de faux papiers), quelques lieux incontournables (le bistrot de la Sainte-Scolasse). Les romans sont plus ou moins réussis selon les auteurs. J’ai arrêté lorsque les éditions de la Baleine ont eu des difficultés, et au final, j’ai dû lire une cinquantaine de titres sur les 287 paru dans cette série depuis 1995. Ce nouvel opus qui se passe à Sainte-Mère-des-Joncs aurait dû m’attirer par son thème. Cela a très mal commencé page 13 avec une phrase obscure « Infichu capable de se souvenait de sa date de naissance »… Finalement, comme je vous le disais lundi, le neurologue a raison, même si je fais quelques fautes d’orthographe suite à mon opération, j’en fais moins que beaucoup de monde et arrive à corriger celles que je vois… mais là, mon cerveau a quand même eu du mal à comprendre la phrase (comme il y a des mois avec résonne/raisonne dans N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures de Paola Pigani). Le passage sur la mémoire olfactive page 45 ne m’évoque plus grand chose, vu le peu d’odeurs que j’arrive à percevoir (ça ne s’est pas beaucoup amélioré depuis cet article sur mon anosmie). Côté contraintes et intégration dans la série, c’est le service minimum, Cheryl est évacuée en deux lignes (en vacances), Gérard le bistrotier apparaît brièvement, de même que Pedro. Aucune allusion à un épisode précédent. Côté écriture et intrigue, ce titre est plus que décevant, même si l’idée développée au fil du « scénario » (pas vraiment un roman à mon sens) est assez intéressante… Si vous souhaitez découvrir cette série, choisissez un autre titre, plutôt écrit par un auteur reconnu de polars!
Je ne connaissais pas cet auteur et le poulpe. Je pense que j’irais faire un tour à la fnac dès que j’irai en ville voir s’ils en ont.
Ça ne m’a pas l’air mal comme histoire.
Merci pour ce toujours bons conseils de lecture.
Bon jeudi
en ce moment je lis « l’épouse hollandaise » d’Eric Mc Cormack. Frascinant ! d’habitude j’ai du mal à entrer ds un livre mais là on est tout pris dans le mystère, ça commence par les horribles vers de Guinée. Le style me plaît beaucoup. J’ai terminé juste avant le deuxième de la trilogie d’Andrea Japp (une ombre plus pâle) et avant « Prodigieuses créatures » de Tracy Chevalier sur les chercheuses de fossiles. Un livre superbe.
Je ne connaissais pas cette série, donc, vu ton avis, je passe mon tour sans aucun regret…
Bises, belle journée.
Ben elle ne veut rien dire cette phrase…
en tout cas, tu réponds à une question que je me posais sur l’auteur (les auteurs); merci pour le renseignement!
Je ne suis pas du tout d’accord avec cette critique ! J’estime que « La catin habite au 21 » est un excellent polar, incontournable tant pour les amateurs de « poulpe » que pour ceux qui désireraient découvrir la série. Il est dommage que vous ayez mis à l’index la seule phrase qui comporte une coquille, car, réellement, la verve de l’auteur vaut le détour (à condition d’aimer l’humour au second degré). Jusqu’au bout, ce roman intelligent et plein d’humour m’a tenue en haleine, avec une intrigue qui tient la route (ou plutôt le tarmac !) et des personnages à la Audiard, aussi déjantés qu’attendrissants. Bref, m’est avis que ce poulpe-là n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre !