Je continue à vous faire découvrir le numéro n° 67 de la revue Enfantines Halte à la douane sur Mouchin, dans le Nord, paru en 1935. Le numéro est certes publié en ligne, mais c’est en mode image, avec une couverture différente de la mienne. Après les douaniers, la circulation et la fraude en auto, voici la fraude avec les chiens… avec une « prime au rendement » pour les douaniers. Âmes sensibles s’abstenir. L’illustration est un bois gravé par les enfants (enfin, les garçons!). Et un grand merci à mon père qui est parti en reportage dans le village de Mouchin pour illustrer les lieux avec des photographies! J’en ai aussi ajouté sur les précédents articles, n’hésitez pas à aller les (re)lire, je ferai aussi un article complet pour vous présenter les lieux après la transcription de toutes les pages de la revue! Pour aujourd’hui, la flèche indique la ligne d’arbres qui borde l’Elnon, le ruisseau qui marque la frontière tout au long du village depuis 1713 (avant les traités d’Utrecht, Tournai était en France et la frontière différente, vivent les guerres de Louis XIV)…
La fraude avec les chiens.
C’est la petite fraude.
Les fraudeurs utilisent des petits chiens, car il est interdit de franchir la frontière avec de grands chiens (taille autorisée: 3m325).
Le fraudeur résident en France se rend plusieurs fois, accompagné de ses chiens, en Belgique, chez des amis.
Après quelques passages, les chiens connaissent la route. Alors, un jour, le fraudeur laisse ses chiens en Belgique sous la garde de son complice et retourne seul chez lui.
Le soir venu, on met sur le dos des chiens une charge de tabac (une « blatte » ou ceinture) et on les lâche.
Comme ils ont faim (on les laisse quelquefois plusieurs jours sans manger, ils rentrent à toute vitesse, galopant à travers champs et ruisseaux avec leur charge sur le dos (de 1 à 2 kg, suivant leur force et leur entraînement).Malheureusement pour elles, ces pauvres bêtes se font souvent prendre. Les douaniers les poursuivent et les tuent au revolver.
Ils leur coupent ensuite une patte afin de pouvoir prouver à leurs gradés qu’ils ont capturé un chien (à chaque chien tué, les douaniers touchent une prime de 15 francs).
C’est bien malheureux de voir ces pauvres petits chiens utilisés à cette triste besogne.
Voir la suite: les gendarmes, une belle ruse, le passage à niveau et un pauvre chien et les dernières pages consacrées à d’autres ruses.
extra ! bon lundi ! bises cath
Oui, pauvres chiens!
Je connais une histoire de frontière: c’est un ouvrier français qui allait travailler en Belgique en vélo avec un sac de sable sur son porte-bagages. À chaque passage, les douaniers lui demandaient ce qu’il transportait et il répondait: « un sac de sable ». Alors les douaniers fouillaient le sac et vérifiaient son contenu: il n’y avait que du sable. Puis un jour l’ouvrier passe pour la dernière fois la frontière car il part en retraite. Alors les douaniers lui demandent ce qu’il passait tous les jours dans son sac! Illeur répondit: « je ne transportais rien, je passais des vélos ».
Quelle horreur !! pauvres bêtes… la SPA n’existait pas, mais quelle pratique…
Bises et belle journée.
j’adore ton blog et ce que tu fais ,c’est beau ! et sympa.
bonne semaine ,
bisous,
frifricreations.
Pauvres bêtes ! Bisous et belle journée ensoleillée !
C’est horrible pour ces pauvres bêtes . Mais de tout temps les hommes se sont servis des animaux pour leur profit .oops! c’est mon côté » âmes sensibles » et ma révolte.
Merci Véro pour ces petits carnets toujours intéressant.
Bonne journée
Bisous