Je vous ai déjà montré le monument aux morts de 1870 situé place de Strasbourg à Niort et portant une Gloria Victis d’Antonin Mercié. Je vous montre aujourd’hui l’un des deux monuments aux morts, celui consacré aux morts de 1914-1918 qui se trouvait à l’origine près du donjon. A venir bientôt le monument aux soldats sans uniforme et la résistance, pour les combattants et résistants de 1939-1945.
Le voici à son emplacement d’origine sur une autre carte postale ancienne.
Il a été déplacé en 2006 de l’autre côté de la Sèvre niortaise, près du centre culturel du Moulin-du-Roc. Son emplacement d’origine est encore visible près du donjon (peut-être pas pour longtemps, l’espace entre le donjon et la Sèvre est en cours de réaménagement).
Le voici donc maintenant (photographie prise, comme les suivantes, au printemps 2010). Il a été commandé en 1922 et inauguré en juillet 1923. Il est dû au sculpteur d’origine niortaise Pierre Marie Poisson , dont je vous reparlerai pour le buste de Liniers et le monument Main aussi à Niort, qui a de nombreuses œuvres au musée d’Agesci à Niort (dans l’ancien lycée de jeunes filles), a aussi réalisé les monuments aux morts du Havre et d’Audruicq dans le Pas-de-Calais (Brigitte /Brigitbrode) est allée me faire il y a quelques mois de belles photographies, si elle m’y autorise, je ferai un article…) et bien d’autres œuvres.
Le monument aux morts de Niort est constitué d’une large stèle avec 564 noms de soldats morts pour la France en 1914-1918 qui encadre une figure féminine très rigide… Le sculpteur a joué sur la verticalité de cette figure, accentuée par les plis de sa robe, et l’horizontalité de la stèle, renforcée par la position des bras posés au-dessus. Elle se tient debout sur un socle un peu surélevé par rapport au sol de la stèle et décoré de feuilles de laurier.
Il s’agit de Marianne l’allégorie de la République, chaussée de sandales. Elle est coiffée d’un bonnet phrygien (on le voit peut-être mieux sur la vue de profil) et porte une cuirasse fermée par une ceinture portant les chiffres RF pour République française (je sais, RF, ce sont des lettres, mais quand ce sont des initiales avec une signification, on dit des chiffres…).
Vous trouverez d’autres informations sur cette œuvre dans le Parcours du patrimoine consacré aux monuments aux morts avec une allégorie de la République, et dans le dossier documentaire réalisé par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Poitou-Charentes).
on apprend toujours plein de chose culturelle quand on se ballade chez toi Véro! une superbe sculpture cette marianne .bisous
le jeu de plis de la robe semble renforcer l’élancement de cette figure hiératique, comme il convient, glissée entre les stèles qu’elle abrite, dont les angles retiennent la cape qui lui couvre les épaule – à moins que ce ne soit son long voile, on ne voit pas bien
Je la trouve vraiment trop raide… mais le jeu horizontal/vertical est bien rendu!
les épauleS pardon
N’est-ce pas parce ce qu’elle porte cuirasse, qu’elle adopte justement cette raideur, cette rigueur toute martiale, sur ce monument à la mémoire des morts de la guerre de 1870 – ce qui, avec le bonnet et les bras nus, la distingue d’une Vierge
C’est le monument de 14-18, réalisé en 1923. Pour 1870, Niort a un grand classique, une Gloria victis de Mercié… J’ai eu une semaine fort chargée… je m’occupe de la poste ce WE!
Très intéressant article en effet, à compléter par la notice de la maquette en plâtre acquise par le musée en 1983, dans Catalogue des sculptures…, Poitiers, 1983, n° 33 p. 68-69 (Bruno Gaudichon).
Sans doute à demain.
Je n’avais jamais vraiment fait attention. C’est la première fois que je remarque cette forme d’une femme entre les deux listes… ça change !
Je la trouve un peu raide… C’est assez rare, comme disposition… J’allonge ta liste de visite à faaire à Niort, . Cette fois, c’est juste à côté de la médiathèque et donc du parking que tu utilises quand tu y vas!
autant pour moi : je venais de lire l’annonce de la coupe d’arbres du square de la République à Poitiers, ou square Magenta, qui accueille le monument de Coutan à la mémoire des soldats morts durant la guerre de 1870 (http://vdujardin.over-blog.com/article-le-monument-aux-morts-de-1870-1871-a-poitiers–40663258.html) – d’où le lapsus, qui ne change pas le fond de mon commentaire ; pour les arbres : http://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/ACTUALITE/Politique/Coeur-d-agglo-l-abattage-fait-grimper-les-Verts-aux-arbres
Je serai à la manif à 15h demain au square de la République… Et j’ai trouvé les articles sur l’inauguration du monument de Coutan, le 22 décembre 1895, dans la presse locale en ligne (je cherchais la date du changement de nom de la rue Carnot et de la rue Renaudot, cette même année en principe, pas encore tombée dessus). J’ai prévu de compléter l’article, il y a le nom des entrepreneurs etc. J’ai noté le lien dans le journal de la Vienne, décembre 1895, vues 41 et 42