Chose promise, chose due, après le monument aux morts de 1914-1918 aux Sables-d’Olonne, voici l’Alcazar à Angers (en attendant le Palace, également à Angers), dont la sculpture est également l’œuvre de Maurice Legendre, situé à l’angle de la rue Saint-Laud et de la rue Claveau. Il s’agit d’un ancien café-concert ouvert en 1902, construit avec une façade sur chaque rue et une entrée dans l’angle en pan coupé.
Il porte les signatures suivantes : « O. David ent. / L. André sculp. / 1901 / G. Réchin arch. / M. Legendre stat. / 1902 ». Nous avons donc un bâtiment conçu par l’architecte Gaston Réchin et construit par l’entrepreneur Olivier David, un décor dessiné par le statuaire Maurice Legendre et exécuté par le sculpteur Louis André.
L’entrée principale est surmontée d’un balconnet en pierre. Deux têtes monumentales souriantes encadrent la porte, au milieu d’un décor végétal foisonnant de feuilles et de fleurs.
Sur les façades latérales lui répondaient des bow-windows détruits dans les années 1930, que l’on peut voir sur cette carte postale ancienne.
Les baies « art nouveau » du rez-de-chaussée ont été préservées sur les deux façades.
Sous la corniche du dernier niveau, dans les angles, des femmes en buste, aux seins nus, attendent le client, alors que de grandes marguerites ont pris place entre les fenêtres du troisième étage. Voici trois détails sur la rue Claveau…
… et les deux dames de la rue Saint-Laud. Les quatre femmes ramènent l’une de leur main sous le menton ou contre l’une de leur joue.
Pour aller plus loin:
Voir le dossier documentaire établi par le service régional de l’inventaire des Pays-de-la-Loire, vous y trouverez notamment les plans de l’architecte qui a modifié les façades en 1932/1933 et d’autres vues anciennes.
Belle architecture !
De beaux sourires pour cet automne !
l’entrée n’est pas très feng shui ainsi placée….un bel immeuble qui a encore de la classe….
Beau souvenir de la rue Saint-Laud.
Je ne m’explique pas cependant pourquoi Louis André aurait exécuté la sculpture d’après Maurice Legendre, ce que ne dit pas le dossier d’inventaire.
On aurait eu en ce cas l’inscription INV[ENIT] ou à la rigueur DEL[INEAVIT] : qui a inventé/dessiné.
Des inscriptions portées sur la façade, distinguant l’oeuvre du « statuaire » Maurice Legendre de celle du « sculpteur » Louis André, il faut plus vraisemblablement comprendre que le premier a réalisé les figures, le second la sculpture ornementale, selon la répartition habituelle du travail selon la spécialité de chacun.
Deux petites coquilles : les têtes souriantes encadrent.
Bon retour à Poitiers!
un superbe endroit ! bien conservé ! bisous cath
J’adore l’Art Nouveau de ce bâtiment !!!
J’ai été à Angers deux-trois fois, je ne connaissais pas cette façade originale, merci pour la découverte.
Bises et bon dimanche.
original! et les fenêtres ondulées…