J’ai trouvé ce livre à la médiathèque dans les nouvelles acquisitions… et poursuis ainsi ma marche vers le 2 % de livres de la rentrée littéraire 2010 (dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2010, repris par Schlabaya).
Le livre : La vie adulte de Virginie Mouzat, éditions Albin Michel, 2010, 133 pages, ISBN 978-2226215239.
L’histoire : 1974, dans un nouveau lotissement (pardon, résidence) la banlieue ouest de Paris. Un père radiologue, une adolescente qui veut changer son prénom de Dominique en Nathalie, son frère plus âgé de deux ans. Cela fait un an qu’ils ont quitté Paris pour cette maison. Ce qui devait être un rêve a viré au cauchemar. Un an après avoir emménagé, la mère s’ennuyait, avait la nostalgie de Paris, et vient juste de quitter sa famille en emportant ses affaires sans donner de nouvelles (ou peut-être à son mari?). Le père tente de conquérir ses enfants, leur prépare le petit déjeuner, le dîner, mais très vite, devient absent, des urgences au cabinet de radiologie dont personne n’est dupe, qui voit-il ? Le week-end, Nathalie va le passer à Paris, chez une amie, boulevard Raspail. Son frère a une amie, qui le quitte aussi, vire à l’ado qui ne se lave plus… La mère reviendra-t-elle, donnera-t-elle des nouvelles ? Comment la jeune fille va-t-elle basculer de l’adolescence à la vie adulte ?
Mon avis : je ne sais pas… le récit se fait à la première personne dans la bouche de l’adolescente, oscille entre le poids de l’absence de la mère, des conquêtes féminines (à peine suggérées) du père, mais aussi de la vie de la banlieue, où il faut toujours une voiture… L’arrêt de bus est à un kilomètre, par un chemin plein de dangers (les agriculteurs inquiétants, le voisin qui la ramène en voiture, l’homme qui un jour se masturbe devant elle, …). La place de l’amie est à peine esquissée, elle va passer le week-end chez elle, suivra comme elle des cours de photographie, mais de cette amie, on voit surtout le père et la nouvelle amie de son père. J’aime, j’aime pas? Je dirais entre les deux, trop d’esquisses, rien n’est approfondi, comme un arrière goût d’inachevé…