Je continue à vous faire découvrir le numéro n° 67 de la revue Enfantines Halte à la douane sur Mouchin, dans le Nord, paru en 1935. Le numéro est certes publié en ligne, mais c’est en mode image, avec une couverture différente de la mienne. Après les douaniers, voici la circulation… A méditer pour ceux qui veulent revenir sur la libre circulation en Europe. Qui se plaint des taxes??? les garçons d’une école primaire, méthode Freinet (au moins pour cet atelier d’écriture), au milieu des années 1930 dans un petit village du Nord… [PS: et si vous voulez continuer sur le thème du tabac, vous pouvez voir les publicités des années 1960-1970 publiées le même jour par Pourquoi pas Poitiers].
Et un grand merci à mon père qui est parti en reportage dans le village de Mouchin pour illustrer les lieux avec des photographies!
La circulation
Pour aller en Belgique, de Mouchin, une seule route est ouverte à la circulation automobile, hippomobile ou cycliste. C’est la route nationale de Douai à Tournai, qui franchit la frontière à Bercu. L’est la route « légale ».
La route du « Bas-Préau » est interdite aux voitures de toutes sortes, comme aux vélos. Seuls les piétons sont autorisés à circuler.
Les piétons, en plus des routes citées ci-dessus, peuvent se rendre en Belgique par de nombreux sentiers. Ils n’ont besoin d’aucun papier. Mais on les fouille et on les interroge quand ils rentrent en France:
– Vous n’avez rien à déclarer? Pas de tabac? Pas de cigarettes? Pas d’allumettes?
Les automobilistes doivent être munis d’un « tryptique » [sic] valable un an (coût: 60 francs). Ce tryptique [sic] est délivré par les soins d’un « automobile club » quelconque dont il faut faire partie.
Il faut ensuite, à l’automobiliste qui veut se rendre en Belgique, un permis international de conduite (20 fr.), un carnet fiscal de passages (10 francs), un carnet à souches (5 fr.), et il doit encore acquitter 8fr.40 de taxes diverses.
Tout cela est bien cher… et bien compliqué!
Les cyclistes doivent avoir leur vélo plombé. Cette opération se fait une fois par an et oblige le propriétaire du vélo à acquitter un droit fixe de 3 francs (prix du plomb).
Voir la suite: la fraude en auto, la fraude avec les chiens, les gendarmes, une belle ruse, le passage à niveau et un pauvre chien et les dernières pages consacrées à d’autres ruses.