Comme pour les autres statues de Tours, je me suis servie pour cet article du dossier établi par le service régional de l’inventaire de la région Centre, que vous pouvez consulter directement ici. Suite à la construction du parking souterrain près de l’université, la statue a été déplacée en 2006. Elle se trouve maintenant devant un immeuble, non loin du pont de pierre sur la Loire, presque devant la bibliothèque, pas très loin de son emplacement d’origine ou plutôt de l’emplacement de la statue de Rabelais. Elle est maintenant devant l’immeuble qui a remplacé l’ancien hôtel de ville et l’ancien musée ; elle avait été placée en 1852 au milieu de la place Anatole France, avant d’être rejointe par François Rabelais, qui lui fit le pendant à partir de 1880. Oui, je l’avoue, j’ai marché sur la pelouse pour prendre les photographies.
Elle est l’œuvre de Alfred Émile O’Hara, comte de Nieuwerkerke, ainsi que l’indique la signature. Il s’agit d’une réplique en marbre de la statue de bronze réalisée en 1846 par le comte de Nieuwerkerke pour la ville de La Haye. La copie fut réalisée en 1848 et présentée au salon des artistes français de 1849 (voir la page 201, à consulter si ça vous intéresse sur le site de la bibliothèque nationale de France). Elle est alors indiquée comme étant déjà destinée à la ville de Tours. L’artiste présenta aussi la même année une statuette en marbre intitulée la Rosée.
Revenons à Descartes. Cette statue en marbre, de grande taille (3 mètres d’après le catalogue), présente un René Descartes debout, la main gauche sur la poitrine, en geste d’orateur…
… et un livre dans la main droite.
Il porte un long manteau…
…et des chaussures que l’on aperçoit ici, à bout qui remonte comme pour une poulaine.
À ses pieds, à sa gauche, une pile de livre déforme le bas du manteau. L’un d’eux porte sur la couverture une sorte de soleil gravé (voir sur la photo précédente), et un globe terrestre rappelle les travaux de Descartes.
Sur la face avant du socle a été gravée en majuscules la citation la plus célèbre de Descartes, Cogito erg sum (je pense donc je suis).