Un livre trouvé à la médiathèque. Il a reçu le prix Interallié 2012.
Le livre : « Oh… » de Philippe Djian, collection Blanche, éditions Gallimard, 2012, 237 pages, ISBN 9782070122141.
L’histoire : de nos jours dans un lotissement. Michèle, la narratrice, qui sélectionne des scénarios pour une société de production, vit seule depuis trois ans, depuis son divorce d’avec Richard, un auteur sans succès, mais ils sont restés en bons termes. Elle a été récemment violée chez elle par un homme cagoulé, et son agresseur continue à s’introduire dans sa maison pour y laisser des messages menaçants, mais elle se refuse à porter plainte et n’en a encore parlé à personne. Elle s’équipe pour organiser sa défense (bombe de gaz incapacitant, grosse lampe-torche, etc.). Son agresseur serait-il l’un des auteurs refusés? Elle a fondé AV Productions il y a vingt-cinq ans avec Ana, une femme qui a accouché en même temps qu’elle mais a perdu son bébé, elles sont devenues amies, Ana est la marraine de son fils, Vincent, qui vient d’emménager avec une jeune fille sans avoir aucun moyen de subsistance. Sa mère, Irène, 75 ans, insiste pour qu’elle rende enfin visite à son père malade, incarcéré depuis une trentaine d’années pour avoir commis un massacre dans un camp de vacances, un père qu’elle a rayé de sa vie. Comment va évoluer la situation?
Mon avis : j’avoue que j’ai toujours eu du mal avec les livres de Philippe Djian, ce nouvel opus n’échappe pas à la règle… Des histoires emmêlées, peu crédibles (la rencontre à la maternité avec celle qui deviendra sa meilleure amie, les meurtres du père), avec des passages crus (les scènes de viol, la coucherie avec le mari de sa meilleure amie, la soirée échangiste avec les voisins), l’abus d’alcool n’est-il que dans le texte ou aussi pour l’écriture du livre par son auteur? L’absence de découpage en chapitre ne permet pas au lecteur de souffler dans sa lecture qui ressemble par moment à la lecture des faits divers dans la presse locale. Les critiques que j’ai entendues à la radio soulignaient la prouesse pour un homme d’écrire dans la bouche d’une narratrice, je ne vois pas où est l’exploit, la description des viols semble même tout droit sortie de fantasmes de mec.
Ce livre entre dans le cadre du défi 1% de la rentrée littéraire organisé à nouveau cette année par Hérisson.