De nouveaux moutons (revoir l’index) sont apparus en fin de semaine dernière à Poitiers. Le premier n’a pas eu l’air d’interpeler les passants, qui ne le voyaient même pas sur sa gouttière. Un mouton avec un plug anal vert dans les fesses, déguisé en taureau face à un homme barbu / toréador, allusion au « sapin de noël » érigé par Paul McCarthy (dont c’est à peu près un portrait) lors de la dernière biennale d’art contemporain place Vendôme à Paris. L’artiste avait été agressé et blessé le 16 octobre 2014 puis avait utilisé comme un exorcisme des phrases entendues lors de cette agression dans son exposition Chocolate Factory à l’hôtel de la monnaie. Il est accompagné de cette légende: « To plug or not to plug. Merci pour cette démo qui met en lumière l’intransigeance et la dangerosité de nos intégristes religieux ».
Toujours dans le domaine de l’art, cette tête de mouton « Art / ter / ror /ist ».
Pour changer de média (M. Mouton a beaucoup attaqué la publicité et la télévision), cette affichette en couleur (j’ai failli ne pas l’identifier de loin comme une affichette à moutons) avec des moutons noirs et blancs devant un micro « ORTF L’ORTF bouge… 7h-7h30 LE MATIN » (avec le pouce de Maryse!).
D’autres moutons blancs font face à des moutons noirs: « Je ne suis pas raciste mmmêêêêê… ». Comme ils étaient collés sur un panneau qui indiquait la direction du théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, j’y ai vu, peut-être à tort, une allusion à la manifestation Peaux de tigre et de pouilleux, Du colonisé à l’étranger, qui y avait lieu au même moment.
A nouveau, il dénonce la société de consommation, soit avec des modèles antérieurs, soit avec ce nouveau modèle de mouton obèse « Plus je stresse plus je consomme, plus je consomme plus je stresse ».
La consommation de masse toujours avec ces pavillons préfabriqués et leur ossature…
Des modèles anciens sont aussi réapparus sur des vitrines de magasins abandonnés…
… parfois même sur les deux vitrines, même si la première avait été partiellement nettoyée.
Avec l’enlèvement des dernières cabines téléphoniques du centre-ville ont disparu un support d’affichage sauvage…