L’église Saint-Hilaire de Niort a été construite entre 1862 (pose de la première pierre) et 1866 (ouverture au public le 14 janvier, jour de la saint Hilaire auquel est consacré l’édifice) sur les plans de l’architecte Pierre Théophile Segretain (1798-1864, qui à Niort a aussi construit l’église Saint-André, le palais de justice, la prison et le bâtiment central de la préfecture des Deux-Sèvres), dans le cadre de l’aménagement du quartier de la gare (achevée en 1856). L’église est d’ailleurs installée entre ces deux édifices. Elle n’est consacrée qu’en 1868. Je vous en ai déjà montré le chemin de croix réalisé par Rosine Sicot (1958).
En haut de la façade, le Christ est représenté sur des nuées avec l’Evangile sur ses genoux et est encadré du tétramorphe (symbole des quatre évangélistes, voir mon article sur celui de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers pour l’art roman). Sur le sommet du pignon du portail se dresse saint Hilaire, dont la tête vient cacher à moitié les pieds du Christ et les nuées sur lesquelles il repose.
Dans des niches placées un peu plus bas, mais au-dessus des piliers du portail de part et d’autre, se tiennent debout à gauche saint Ambroise (« Stus AMBROSIUS » inscrit sur le socle), docteur de l’Église d’Occident et à droite saint Athanase (« Stus Athanasius »), docteur de l’Église d’Orient, tous deux revêtus de leurs vêtements sacerdotaux.
L’église est construite en style « romano-byzantin », mais ça se voit mieux à l’intérieur que sur ces vues extérieures du chevet et des murs nord et sud.
A l’intérieur, l’espace est organisé en une nef encadrée d’un bas-côté de chaque côté, séparés par de gros piliers qui lui donnent un aspect basilical. Les vitraux, dont je n’ai pas pris de photographies, sont des ateliers Lobin de Tours et Dragant de Bordeaux.
Voici une vue prise dans l’autre sens, vers l’entrée, avec l’orgue sur sa tribune.
A gauche quand on entre se trouvent les fonts baptismaux entourés de peintures, réalisées par Lecoq d’Arpentigny.
L’autel principal, dans le chœur, est consacré à saint Hilaire.
Sur le devant d’autel est sculptée une Cène (dernier repas du Christ entouré des douze apôtres).
Dans le transept nord, la chapelle est consacrée à sainte Radegonde.
Les peintures monumentales au-dessus des chapelles sont de Louis Germain, peintre niortais de l’école de David (il a aussi réalisé des peintures dans l’église Saint-André à Niort). Celle du transept nord représente la résurrection de Lazare.
Le devant de l’autel secondaire qui se trouve dans cette chapelle du transept nord est en mauvais état et aurait grand besoin d’une restauration.
Voici la chapelle qui se trouve dans le prolongement du collatéral nord… Elle est consacrée à Notre-Dame du Rosaire.
… et celle dans le prolongement du collatéral sud, consacrée à Joseph, que l’on voit en statue au-dessus de l’autel, portant Jésus.
Dans la chapelle du transept sud se trouve le tabernacle en cuivre contemporain (installé en 1968), en forme de diamant.
Voici la peinture monumentale de Louis Germain au-dessus du transept sud représente la libération de saint Pierre par l’ange.
Pour en savoir plus, lire:
Chantal Callais, La triple carrière de Pierre-Théophile Segretain, architecte dans les Deux-Sèvres au milieu du XIXe siècle, catalogue de l’exposition éponyme, Musées de la Communauté d’Agglomération de Niort, à paraître 2012.
Chantal Callais, À corps perdu, Pierre-Théophile Segretain architecte (Niort, 1798-1864). Les architectes et la fonction publique
d’État au XIXe siècle, Niort, Geste éditions et Société historique et scientifique des Deux-Sèvres (ouvrage issu de la thèse de doctorat soutenue en janvier 2009), 2010.