J’ai acheté un lot de livres de la collection « Motifs » chez un soldeur il y a quelques mois.
Le livre : La chambre sous-marine de Joost Zwagerman, traduit du néerlandais par Alain Van Crugten, 1ère édition Calman-Lévy, 1994, ISBN 9782702123058 ; ré-édition collection Motifs (n° 117), éditions du serpent à plumes, 2001, 438 pages, ISBN 9782842612238.
L’histoire : à Amsterdam, dans les années 1990. A quinze ans, Simon Prins avait déjà visité le quartier chaud de sa ville natale, Alkmaar. Étudiant à Amsterdam, il est devenu un client assidu de quelques prostituées, passant devant les « vitrines », finissant dans les chambres de passe sordides. Jusqu’au jour où il repère la chambre sous-marine de Lizzie Rosenthal, dont il tombe amoureux, passant de client à amant…
Mon avis : je ne connaissais pas du tout cet auteur néerlandais qui aurait eu toute sa place il y a quelques années dans le cadre du défi lecture Octobre fritissime. Ce livre nous emmène dans le milieu de la prostitution à Amsterdam. Le sujet est abordé du point de vue du client, un client probablement atypique, étudiant qui a découvert la prostitution adolescent et est devenu « accro », circulant devant les « vitrines » lorsqu’il n’a pas les moyens de se payer une passe. Alors qu’il a « levé le pied », il repère face à sa chambre celle d’une « fille ». À travers le portrait de la prostituée dont le narrateur tombe amoureux, nous assistons à la chute d’une fille, Lizzie Rosenthal, venue de sa province faire des études, qui se prostitue pour gagner un peu d’argent, puis évidemment abandonne ses études. Un sujet je pense rarement abordé dans le cadre d’un roman (et non d’un polar), bien servi par l’écriture de son auteur.
Il y a quelques années, ce livre aurait eu toute sa place dans le défi Octobre fritissime, littérature et patrimoine du Benelux.