J’ai acheté ce livre d’occasion à la nouvelle librairie-café / biblio-café (ouverte il y a quelques mois en haut de la rue de la Cathédrale à Poitiers), un jour que j’attendais quelqu’un qui était en retard et que je n’avais pas de livre dans mon sac (ce qui est exceptionnel…). Je connaissais déjà cet auteur (pour Les alcooliques, lu avant l’ouverture du blog).
Le livre : 1275 âmes de Jim Thompson, traduit de l’anglais par Marcel Duhamel, collection Folio policier n° 26, éditions Gallimard, rééd. 2005, 248 pages, ISBN 978-2-07-040660-1 [1ère traduction française en 1966 aux éditions Gallimard, n° 1000 de la série noire, et curieusement, le titre original est Pop. 1280, pourquoi avoir changer le nombre d’habitants??? En cherchant une piste sur le web, j’ai vu que ce problème avait tracassé beaucoup de monde, dont Jean-Bernard Pouy, qui a écrit 1280 âmes sur les 5 disparus de ce livre… j’ai noté de lire ce livre!].
L’histoire : dans les années 1920 dans le canton de Potts aux États-Unis. Nick Corey, le narrateur, est le shérif, en pleine campagne pour sa ré-élection. Il est marié mais a plusieurs amantes. Pas question non plus de faire trop de zèle, pour se faire ré-élire, il ne serait pas populaire d’arrêter ses électeurs! Mais quand même, les proxénètes du bordel voisin commencent à l’énerver (surtout qu’ils se moquent de lui et même au-delà). Il résout le problème à sa façon, par un double meurtre qu’il s’arrange pour mettre sur le dos de quelqu’un d’autre… Comment va-t-il se débrouiller avec le fermier violent avec sa femme, qui vient de molester un noir en ville?
Mon avis : je suis sceptique… d’un côté, nous avons toutes les bassesses des hommes, sexes, alcoolisme, racisme, dans un bled paumé du fin fond des États-Unis. De l’autre, une narration à la première personne dans la bouche du shérif fainéant et qui est entraîné dans le crime pour protéger son poste. Même au second degré, je ne suis pas sûre d’adhérer à ce récit…