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A la grâce des hommes, de Hannah Kent

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.comCouverture de A la grâce des hommes, de Hannah KentJ’ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération Masse critique de Babelio, merci à eux et aux éditions des Presses de la Cité!

Le livre : A la grâce des hommes, de Hannah Kent, traduit de l’Anglais (Australie) par Karine Reignier, éditions des Presses de la Cité, 2014, 396 pages, ISBN 9782258104501.

L’histoire :  1828, dans la péninsule de Vatnsnes en Islande. Un homme et deux servantes ont été condamnés à mort pour le meurtre de deux hommes. En attendant la confirmation de la peine par la tutelle danoise, les prisonniers sont confiés à la garde de fermiers et un pasteur doit les assister dans leurs derniers mois. Agnes Magnúsdóttir se retrouve donc à travailler comme durant toute sa vie dans une ferme, peu à peu acceptée par le couple qui en a la garde et leurs deux filles. Elle a choisi comme directeur de conscience un jeune pasteur, Tóti. Au lieu d’écouter son enseignement (et celui du Christ), elle lui raconte sa vie, depuis sa naissance et son abandon par sa mère…

Mon avis: même si ce livre n’est pas en large vision, ce qui reste le plus confortable encore pour moi, j’aurais préféré qu’il soit vraiment imprimé en noir, pas en gris foncé… cela fait certainement peu de différence pour quelqu’un qui voit bien, mais cela m’a contrainte à ne pas pouvoir lire plus de 10 pages d’affilée… C’est peut-être à cause de cette lecture hachée que j’ai eu du mal à entrer dans le livre au début, puis au fil des pages, les passages à la première personne dans la bouche d’Agnes Magnúsdóttir (ou Jonsdóttir, qui est son vrai père?) se font de plus en plus nombreux pour entrecouper et vivifier la narration à la troisième personne. Quelques poèmes s’intercalent également, ainsi que des lettres officielles (rapports de police, échanges avec Copenhague). La forme est assez originale, le blizzard moins présent que dans d’autres livres sur l’IslandeL’histoire m’a rappelé Nuage de cendre, de Dominic Cooper, qui se passe aussi en Islande, quelques années plus tôt (1783). Des jeunes gens y étaient aussi condamnés à mort, mais avec un mode de jugement sans doute plus juste que celui proposé ici: comme je l’ai étudié en ethnographie, dans l’Islande sous tutelle du Danemark, les jugements de peine de mort étaient rendus par l’assemblée populaire annuelle traditionnelle, pas par un tribunal cantonal comme ici, puis confirmés à Copenhague. Un livre agréable et intéressant!