Après avoir lu un avis de Dalinele, j’ai emprunté ce livre à la médiathèque.
Le livre : Susanna de Gertrud Kolmar, traduit de l’allemand par Laure Bernardi, éditionsFarago, 2000 [écrit en 1939], 87 pages [101 pages avec les annexes], ISBN 978-2-84490-0038-0.
L’histoire : dans un village allemand, sans doute vers 1930. En lisant un faire-part de décès, une ancienne gouvernante se remémore des événements qui se sont passés sans doute il y a déjà longtemps… Elle avait été embauchée comme gouvernante par le tuteur d’une jeune fille d’une vingtaine d’années, belle mais mentalement perturbée.
Mon avis : un récit court et plein de poésie, qui au fil des pages, discrètement, parle aussi de la position des juifs allemands… Un texte sur la folie aussi, l’amour impossible, et le regard des autres sur cette folie. Gertrud Kolmar, de son vrai nom Gertrud Chodziesner, née en 1894 dans un famille de la grande bourgeoisie juive, est morte en février 1943 dans le camp de concentration d’Auschwitz. Elle avait réussi à transmettre ses manuscrits à sa sœur, exilée en Suisse, alors qu’elle-même refusait de quitter l’Allemagne pour rester auprès de son père (déporté pour sa part en septembre 1942). Je lirais bien La mère juive, écrit en 1930 après la mort de sa mère, mais il n’est pas à la bibliothèque, où je peux juste aussi lire un recueil de poèmes, Mondes.