J’ai trouvé ce livre parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque. Il entre aussi dans les lectures de la rentrée littéraire 2016.
Le livre : Le pays que j’aime, de Caterina Bonvicini, traduit de l’italien par Lise Caillat, Collection Du monde entier, éditions Gallimard, 311 pages, 2016, ISBN 9782070143153.
L’histoire : à Bologne (puis Rome), de 1975 à nos jours. Olivia est la fille de riches entrepreneurs en BTP, Valerio le fils du jardinier et homme à tout faire. Petits, ils sont élevés ensembles, sous la houlette de Manon, la truculente grand-mère, et du grand-père qui craint de se faire assassiner. Riche villa du XVIIIe siècle, avion privé, vacances à la neige et à la mer, c’est la vie aisée pour les deux enfants, jusqu’à ce jour où la mère de Valerio tombe amoureuse d’un escroc et parte avec lui et son fils à Rome… Direction un quartier populaire, la vie de la rue. L’assassinat du grand-père est l’occasion de retrouvailles à Rome, puis ils s’éloignent à nouveau, se retrouvent, au gré des aléas de la vie, de la ruine et du rebond des Morganti…
Mon avis : l’histoire entre les deux personnages principaux, racontée du point de vue de Valerio, est le prétexte à raconter l’histoire de l’Italie des années rouges (attentat de la gare de Bologne), de la corruption des entreprises de travaux publics, entre mafia et recherche de profits maximums, promesses aux édiles et utilisation « optimisée » des fonds européens, ruines et rebonds, prison et bracelet électronique ne découragent pas la récidive. Le style est agréable, la lecture facile, cela ne va pas au-delà, l’histoire des deux protagonistes est prévisible, celle de l’Italie corrompue – pas que dans les années Berlusconi – reste superficielle.
En 2016, le projet de 1% rentrée littéraire est organisé par Hérisson et Léa.