J’ai trouvé ce livre à la médiathèque dans les nouvelles acquisitions…
Le livre : Un samedi entre amis de Andrea Camilleri, traduit de l’italien par Dominique Vittoz, éditions Fayard , 2011, 157 pages, ISBN 978-9782213644400.
L’histoire : quelque part en Italie, à une époque indéterminée. Différents enfants vivent des petits événements de la vie quotidienne, l’une a reçu de sa sœur un lézard dans le cou, le père d’un autre vient de mourir, un autre père est parti pour quelques jours mais il y a un autre homme avec sa mère, une nounou emmène une petite fille au parc, etc. Des années plus tard, des étudiants, et surtout une étudiante qui couche avec l’un de ses professeurs. De nos jours sans doute dans une ville. Des ex-camarades de lycée ont l’habitude de se retrouver pour passer des soirées ensembles. Mais ce samedi soir là, Matteo, industriel en vue, a amené un nouveau convive, Gianni, ancien meilleur ami (et plus) de jeunesse, qui vient de ressurgir dans sa vie avec des photos d’eux nus ensembles et avec un jeune enfant. Une tentative de chantage alors qui Gianni a annoncé publiquement son homosexualité et qu’il est candidat -communiste- aux prochaines élections? Va-t-il s’intégrer dans le groupe où l’on trouve Fabio, substitut du procureur préoccupé par son prochain procès, Andréa, Giulia, Anna, Rena… aux relations (parfois amoureuses) anciennes et complexes voire tordues. Pourquoi avoir changé le lieu habituel de leurs rencontres?
Mon avis : un livre très différent de la série du commissaire Montalbano ou de Le ciel volé, dossier Renoir, lu récemment. Ici, le texte est constitué de paragraphe qui changent sans arrêt de point de vue, d’un personnage à l’autre, pas toujours faciles à identifier (sauf dans le dernier chapitre, retour à l’enfance où tout se met en place). Une construction complexe du texte, heureusement qu’il n’est pas plus long, sinon, on s’y perdrait… Un mode d’écriture vraiment original, et un récit où en fait, chaque protagoniste a vécu un épisode violent dans son enfance.