En attendant que des corrections soient apportées aux problèmes d’accessibilité pour les handicapés moteurs (pente non réglementaire, absence de palier de repos et de main courante sur le plan incliné) et visuels (notamment problème des contremarches et de la main courante, une pas au norme et une manquante), comme je vous l’ai montré la semaine dernière dans mon article sur l’ouverture du jardin du Puygarreau à Poitiers…
… je suis passée cette semaine sur un escalier bien plus conforme, devant la MSA (mutualité sociale agricole): bien qu’ayant vieilli, les première et dernière contremarches sont contrastées, les nez des marches aussi, la main courante déborde bien à l’horizontale.
En attendant de nouveaux travaux de mise aux normes (dommage que cela n’ait pas été bien conçu du premier coup, pas de report -inadmissible- sur l’accessibilité en ce qui concerne des travaux neufs), comme promis la semaine dernière, voici un petit retour en arrière sur les mois de travaux pour la réalisation de ce jardin. Tout a commencé par la destruction des maisons… Seule la dernière au fond sera gardée, les trois autres sont démolies et les matériaux récupérés (ici en mai 2011).
Fin juin 2011, la « déconstruction » est terminée, le terrain nivelé…
… puis les fouilles archéologiques ont commencé. En septembre 2012, grosse foule pour visiter le chantier, les vestiges médiévaux et gallo-romains.
Si vous voulez en savoir plus sur ce chantier, l’institut national de recherche archéologique (Inrap), qui a mené le chantier, a mis en ligne la plaquette distribuée à cette occasion. Les vestiges ont été recouverts et protégés avant la mise en place d’un remblai général où le jardin va prendre place [voir des précisions plus bas avec les commentaires].
A côté, l’hôtel de Jean Beaucé est échafaudé et la fontaine (voir alter ego sur la place d’Armes) est installée (voir dans cet autre article, vers la fin, sa mise en place au milieu de vestiges archéologiques en mai 2012), mais pas encore les arbres…
Fin août 2013, si le remblaiement est terminé, l’ensemble a un air d’abandon tristounet…
Le bâtiment neuf est quasiment terminé et encore trop blanc…
Noël 2013, « l’obélisque brisé » de Didier Marcel (je n’ai pas trouvé de site personnel, alors je vous ai sélectionné un dossier pédagogique du centre Pompidou) est en place, les premiers jeux de aussi, mais pas encore les plaques émaillées dont l’ensemble forme « Aire, air, erre, ère » de Pierre Joseph (il ne semble pas non plus avoir de site personnel, il y a un catalogue sur le site du ministère de la culture).
En revanche, l’installation des barreaux de prison (la grille « tourne-sol » d’Élisabeth Ballet) n’a pas encore commencé.
Merci pour le lien vers la plaquette !
le lien vers la plaquette ne semble pas fonctionné, not found me dit mon ordi, c’est peut être ponctuel
pourtant j’ai une question:
tu dis:
« Les vestiges ont été recouverts et protégés avant la mise en place d’un remblai général où le jardin va prendre place. »
çà veut dire que les vestiges ne sont pas enlevés ou sécurisés et que le jardin les recouvrira?c’est possible, çà?à quelles conditions?
si je te dis tempête qui commence, tu as me dire « encore »!bon dimanche et merci pour tous tes passages chez moi ce matin
Le lien fonctionne.
Véronique, jette donc un coup d’oeil en passant aux nombreux câbles qui pendouillent rue Victor-Hugo, entre la boulangerie et la NR-CP (alimentation de l’enseigne), et les branchements anarchiques à l’autre extrémité de la façade NR-CP, qui pour mémoire est protégée au titre des MH… ce qui n’empêche pas les fils de courir en tous sens !! Ce serait l’occasion de nous dire un mot de l’histoire du bâtiment…
Bon dimanche
Géotextile et couche de sable. Dans l’absolu, comme je l’ai déjà dit dans quelques articles consacrés à des ruines mal entretenues, les vestiges archéologiques sont mieux protégés en étant enfouis… et d’un point de vue d’archéologue, il aurait été préférable de ne pas mettre à nu ce qui ne risquait pas d’être détruit car assez profondément enfoui. Les fouilleurs détruisent, une réserve archéologique (pas le cas ici puisque fouillé) est préférable pour les générations futures, les techniques évoluant. Mais la ville de Poitiers avait commis pas mal d’impairs au niveau de l’archéologie tout au long de Coeur d’agglomération… et a voulu le faire oublié en finançant (avec nos impôts) une fouille archéologique qui se voulait spectaculaire. Détruire des vestiges archéologiques (même en les fouillant) pour crééer un jardin (sans respecter par ailleurs les normes sur le handicap), ça se discute. La loi sur l’archéologie préventive de 2001 prévoit la possibilité de créer des réserves archéologiques (pour les générations futures), cela aurait été l’occasion de l’appliquer ici. PS: le lien fonctionne…
Je confirme le lien fonctionne…mais la grille fonctionne mal, nous avons vu avec Véronique des ouvriers en train de tenter de la faire glisser sur son rail. Visiblement, ça coinçait. Mon fils qui est passé devant alors qu’elle était fermée, a trouvé que ça faisait penser à un zoo. Il manque les singes!!! Rappelle-moi les horaires d’ouverture de ce jardin?
Fermeture à 17h45 en hiver… pas question d’y emmener les enfants à la sortie du boulot!
des trésors encore non découverts doivent dormir sous nos pieds ! bises cath
oui oui j’ai réussi à ouvrir le lien de la plaquette ce matin….