Dans la cathédrale de Poitiers se trouve le monument de l’évêque Jean-Baptiste de Bouillé (1759-1842, évêque à partir de 1819).
En haut du monument se trouve son buste…
Mais le plus intéressant est le relief apposé en bas. Il représente le « miracle de la croix » à Migné-Auxances. En 1826, l’évêque devait bénir une nouvelle croix de mission à Migné (c’était la grande période des missions, reconquête catholique des campagnes après la révolution). Au cours de la cérémonie dirigée par M. Pasquier, curé de Saint-Porchaire à Poitiers et M. Marsault, aumônier du collège royal, le 17 décembre 1826, les personnes présentes affirment avoir vu une croix lumineuse apparaître dans le ciel. Le procès-verbal du miracle est rédigé quelques jours plus tard, l’évêque Jean-Baptiste de Bouillé ouvre une enquête canonique fin janvier 1827, le miracle est reconnu par lui presque un an après…
Le relief est signé « sculpsit / Thomas Louis / pictavius / 1845 « .
Il faudra que je vous montre la « nouvelle » église de Migné-Auxances, un de ces jours, elle a été agrandie dans le sens de l’apparition de la croix, consacrée le 31 mai 1841 par Jean-Baptiste de Bouillé. Sur le relief, on voit l’église telle qu’elle était et la croix, en revanche, l’évêque, visible ici au centre (avec mitre et crosse), n’était pas présent le jour du « miracle »…
Pour aller plus loin:
– sur l’évêque Jean-Baptiste de Bouillé:
Voir l’article de Jacques Marcadé, Monseigneur de Bouillé et la restauration du diocèse de Poitiers (1819-1842), Revue Historique du Centre-Ouest, tome 9 (2010), p. 339-361.
– sur l’église de Migné
Dans cette église, il faut notamment que je vous montre le chemin de croix et les vitraux réalisés par Jean Gaudin en 1927, à l’occasion des fêtes du centenaire du « miracle », ainsi que les fresques de Marie Baranger réalisées dans le chœur en 1933. Si vous voulez déjà les découvrir, voir l’image du patrimoine n° 253 Autour de Poitiers, les communes de l’agglomération, par Thierry Allard, Geneviève Renaud-Romieux et Yannis Suire (Geste éditions, 2009).
Voir aussi l’article de Yves-Jean Riou, La collaboration de l’architecte André Ursault (1894-1971) avec le maître verrier et mosaïste Jean Gaudin (1879-1954), Revue Historique du Centre-Ouest, tome 9 (2010), p. 299-334.
bigre…un OVNI cruciforme?une enquête 100 ans après les faits,il n’y a que la foi qui sauve….je plaisante mais je me pose une question:sur quoi est basée une enquête accréditant ou non un miracle comme celui ci?comment s’y prennent ils?
j’ai lu sur le net ce qu’il en est pour les miracles « médicaux » de Lourdes mais autrement, pour les apparitions?????tu sais?
Oups, faute de frappe de ma part! Enquête canonique dans l’année! Et grande fête pour le centenaire! Il y a d’abord le recueil de témoignage par des personnes mandatées par l’évêque puis le saint Siège… Enquête, témoignages… A Migné, Rome a cité le phénomène dans des lettres, mais a priori pas reconnu officiellement le miracle…
OK, merci^^
ah?! je ne savais pas qu’il y avait là les fresques de Marie Baranger; je ne savais pas non plus qu’un évêque pouvait reconnaître un miracle, je pensais que ça se passait à Rome uniquement… bonne journée!
Il y a plusieurs niveaux de miracles !
bon je viens de lire ta réponse à l’autre comm… j’ai ma réponse!
très intéressant ! Par contre je me pose la question suivante….. et pourquoi de nos jours il n’arrive plus de « miracle » comme ceux que l’on peut entendre de l’Histoire, nous sommes trop cartésiens très certainement ! bises cath