Sur cette carte postale ancienne, la façade côté ville du donjon de Niort est en partie cachée par un grand magasin, au bonheur du peuple. Il est encadré par la préfecture et les halles, un parking devant et la Sèvre derrière (enfin, d’un point de vue défensif, c’était l’inverse pour le devant/derrière quand il a été construit…).
Le donjon est aujourd’hui en plein centre-ville, au bord de la Sèvre Niortaise, ici sa face orientale vue depuis l’autre rive.
Ce donjon est constitué de deux tours maîtresses de plan presque carré, reliées plus tard par un corps de logis. Il a été construit au milieu du 12e siècle, entre 1155 et 1160, par Henri II Plantagenêt, le second époux d’Aliénor d’Aquitaine, roi d’Angleterre et est considéré comme le dernier donjon roman ou plus certainement le premier donjon de nouvelle conception en Poitou, avec l’apparition des meurtrières. Les deux tours étaient séparées d’environ 16 mètres et reliées par des courtines. Le corps de logis central a été construit entre les deux tours au 15e siècle. Le donjon nord s’est partiellement effondré en 1749 et a alors été reconstruit. Il est un peu moins haut que le donjon sud (respectivement 23 et 28 mètres).
Chaque tour carrée est flanquée aux angles de tourelles.
Il est classé parmi les monuments historiques depuis la première liste établie par Prosper Mérimée en 1840.Mais la ville de Niort ne semble pas lui accorder beaucoup d’importance. Les visites guidées n’ont été rétablies régulièrement que depuis le début de l’année 2011…Un aménagement des abords est en cours, affaire à suivre dans les prochains mois.
Mes photographies datent du printemps 2010 et de mi juillet 2011.
Pour en savoir plus :
Marie-Pierre Baudry, Châteaux « romans » en Poitou-Charentes, Xe–XIIe siècles, collection Cahiers du patrimoine, n° 95, Geste éditions, 2011.
Marie-Pierre Baudry, Le château des Plantagenêts à Niort, dans les Actes du colloque Les fortifications des Plantagenêts,XIIe-XIVe siècles (Civilisation médiévale, n° 10), Poitiers, CESCM, 2004, p. 23-40.
Voir aussi le donjon de Loudun
il est mastoc dis donc !
Un beau gros donjon double… Il faut dire que face à Aliénor d’Aquitaine et Henri II Plantagenêt, il y a des voisins turbulents qui essayent d’acheter (au sens propre) les seigneurs du coin… Le roi de France, le duc d’Anjou avaient des visées sur le riche duché d’Aquitaine… et la guerre de Cent Ans n’est pas loin. La paix armée avant le déchaînement du conflit… En Anjou, ce sont les enfants d’Aliénor et Henri II qui vont gagner et prendre le duché, d’abord Richard Coeur de Lion puis Jean-sans-Terre.
ccou !!! qu’est ce que c’est beau !!! on revient vers le passé avec ce donjon !! il ne manque plus que les belles robes gonflantes à souhaits !!! bisous
Quelle prestance ! J’ai vu le bouquin chez le libraire, je crois que je vais l’acheter.
Je me souviens avoir visité le musée à l’intérieur étant gamine. Des souvenirs d’armes et armures mais aussi coiffes de dentelle et gants de peau ! J’aime la forme de ce monument dont la silhouette accompagne les sorties en centre ville quand on se gare dans le quartier des Halles.
La collection de coiffes a été enlevée il y a quelques années pour des questions de conservation… Je ne sais pas s’il restera possible de se garer au pied des halles et du donjon d’ici qq mois (mais de l’autre côté de la Sèvre, ça va rester)…
En fait on se gare parking Jean Macé et on va à pieds en traversant parfois le hall de la médiathèque !
C’est meiux par là! Je préfère aussi, en prenant la rocade sur une partie du trajet, cela évite de traverser tout le centre en travaux…