En cette période de cadeaux et d’étrennes, je n’ai pas résisté à vous montrer cette console de la galerie nord du cloître de la cathédrale Saint-Étienne à Cahors. Il fait partie d’un très bel ensemble de chapiteaux, consoles, clefs de voûte, culots, etc. datant de 1493 à 1509 et qui mériterait un petit nettoyage et une mise en valeur.
Le personnage de droite est sans aucun doute possible un pèlerin, ainsi qu’en atteste la coquille Saint-Jacques sur son chapeau. Il porte une épaisse cape de voyage.
Il se dispute avec le personnage situé en face de lui, à gauche sur le chapiteau. Ce dernier est parfois interprété comme un usurier ou un prêteur sur gage (ceux de Cahors étaient réputés…). D’autres auteurs voient en lui un autre pèlerin et une métaphore de la dispute (de l’ancienne et de la nouvelle loi), telle qu’on peut la voir assez fréquemment dans l’art roman, plus rarement au tournant du 16e siècle.
Les pèlerins qui fréquentent aujourd’hui les chemins de Saint-Jacques de Compostelle (inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco et pour l’instant encore itinéraire culturel européen, même si ce label semble menacé) pourront faire halte à Cahors dans ce bâtiment de l’octroi (encore une histoire de sous… de taxe cette fois) transformé en halte jacquaire…
Photographies de mars 2011.
un ti coucou enrhubé….passe une agréable journée
ohhh quel dommage ! il est bien abîmé ! cath
sur un si long chemin, les pélerins ne devaient pas manquer d’occasions de se « disputer », nombreux sans doute ceux qui souhaitaient profiter de leur bourse…
Très intéressant. J’ignorais que les usuriers de Cahors étaient réputés…
Bises
Le nom de Cahors vient de Cahursien… marchand, usurier 😉
Je l’ignorais totalement !! merci pour l’info…
Bises…