La création de Christian Boltanski (Monumenta 2010), se termine bientôt, le 21 février 2010 au grand Palais, ici vu depuis l’autre rive de la Seine, au bout de l’esplanade des Invalides, la semaine dernière.
Le visiteur est d’abord accueilli vers un mur, qui le plonge dans un autre monde… tout aussi glacial que l’extérieur, l’artiste ne voulait semble-t-il pas que l’espace soit chauffé (difficile vus les volumes, mais hors gel, ça aurait été sympathique pour nous…). J’ai pris la photographie du revers de ce mur.
Nous nous dirigeons à une extrémité…
… puis à l’autre. L’ambiance est oppressante, avec le bruit des battements de cœur en arrière fond… Ces bruits font partie d’un futur projet de l’artiste à Tokyo, vous pouvez faire don du vôtre en l’enregistrant dans une cabine à l’écart, et si vous êtes nostalgique du doppler réalisé par votre cardiologue, vous pouvez aussi repartir, pour la modique somme de 5 euros, avec votre enregistrement sur CD…
Montons maintenant sur la galerie.
De là haut, nous voyons très bien la pyramide de vêtements avec sa grosse pince rouge.
Perpétuellement, cette pince qui grince vient prendre des vêtements en haut du tas, se relève…
… et les relâche (pas très visible sur la photo, désolée).
Peut-être pouvez-vous prévoir une visite libre d’abord, puis avec l’un des médiateurs culturels (inclus dans le prix d’entrée) qui essayeront de se faire l’intermédiaire entre l’artiste (et ses intentions) et le visiteur. Quant au discours de l’artiste sur son œuvre, son symbolisme, vous pouvez le trouver dans de nombreuses revues, critiques, etc.
Avec mon amie, nous n’avions qu’une envie, fuir cette ambiance oppressante et filer sur le trottoir au soleil (moins froid que celui à l’ombre, même si la bise était toujours là), sur les Champs-Élysées voisins.
Jusqu’au 28 mars 2010, vous pouvez également poursuivre la visite avec l’exposition au MAC/VAL à Vitry-sur-Seine, navettes gratuites depuis le Grand-Palais jusqu’à la fin de Monumenta.
J’aime beaucoup la présentation de cette exposition que tu as réalisée ! Bravo Véro. Je l’ai vue sur un autre blog mais artistiquement beaucoup moins bien présentée. Merci du partage.
Bisous.
Merci! Le retour est un peu chargé au bureau…
super sympa
Mouais…. Et puis le froid, ça conserve !!
Ce qui m’attriste, c’est la crédulité naïve de mes semblables; penser que l’on peut tout faire admettre dès lors qu’on le présente avec conviction. Rares sont ceux qui de nos jours manifestent un peu d’esprit critique. Plus de bon sens pour dire: « attention! là on me prend pour un ignare ». Ce qui est plus grave, c’est la prédominance du discours sur la sensibilité individuelle, ce qui est essentiel dans le domaine de l’art. Faudra-t-il attendre encore longtemps celui qui dira enfin: « Le roi est nu »! Sachons retrouver l’enfant qui est en chacun de nous sinon nous vivrons une longue période d’obscurantisme. La bagatelle Boltanski coûte à l’Etat plus de 2M d’euros… Etait-ce bien nécessaire?
« Prédominance du discours sur la sensiblité individuelle » dites-vous, Remillond. Vous ou moi, mais l’un des deux, c’est certain, n’a pas bien lu l’article du blog. L’auteure y dit :
« Avec mon amie, nous n’avions qu’une envie, fuir cette ambiance oppressante »
Si « ambiance oppressante » se réfère au discours et non à la sensibilité, j’ai du mal à comprendre !
Merci pour le compte-rendu. L’expo, si elle m’intrigue, ne m’attire pas mais l’intérieur de palais royal a l’air sublime !
je ne pense pas que ce genre d’installation artistique me plaise…
Le contexte devait être oppressant mais je trouve le bâtiment magnifique. A découvrir lors d’une prochaine exposition.
Bizzzzz Brigitte