Je vous ai déjà montré il y a longtemps la copie de la statue de la Liberté de Poitiers (et celle de Châteauneuf-la-Forêt). Je vous renvoie à ce premier article pour sa description et celle des centaines de copies qui existent, avec quelques variantes. A l’origine, elle portait un flambeau avec un globe, comme on peut le voir sur cette carte postale ancienne. Ce globe avait disparu depuis longtemps, on peu en voir une image sur sa fiche dans e-monumen.
Un artiste (?) ou un restaurateur l’avait pourvue d’un flambeau doré en forme de suppositoire…
Mi-avril 2014, sur le budget participatif du quartier (un investissement de 2800€ d’après la presse locale…), elle a retrouvé un flambeau avec un globe.
Voici ce que ça donne de plus près… Il ne s’illumine pas la nuit!
Un globe tout rond, différent de celui que porte la copie de Châteauneuf-la-Forêt.
En cherchant dans mes photographies, j’ai retrouvé celles-ci qui datent d’octobre 2011. Il s’agit d’un tirage en bronze réalisé en 2010 du modèle d’exécution en plâtre au 1/16e, daté de 1878 et présenté dans la chapelle du musée des arts et métiers à Paris…
Oups, elle est cachée dans l’ombre, la voici donc de plus près… flambeau plein, cannelé, différent des deux premiers. Vous remarquerez au passage qu’il n’y a pas d’inscription sur la table de la loi.
Elle porte donc la signature « A. Bartholdi, 1878, 1/8 ». Une autre version, de 3m de haut, a été présentée à l’exposition universelle de 1900, aujourd’hui conservée au musée d’Orsay.
De [Frédéric] Auguste Bartholdi (Colmar, 1834 – Paris, 1904), je vous ai déjà montré la fontaine monumentale à Lyon (1888), le sergent Hoff au cimetière du Père Lachaise à Paris, le monument à Rouget-de-Lisle à Lons-le-Saunier et les répliques des statues de la Liberté à Poitiers et Châteauneuf-la-Forêt, etc.
La marque de fonte est accompagnée d’un cachet « Édition du modèle du conservatoire national des arts et métiers ».
Comme elle est présentée sur un socle beaucoup plus bas que les autres, on peut y distinguer des détails que l’on voit mal sur les autres, comme ses pieds chaussés de sandales et les fers de l’esclavage dont elle s’est libérée.
Voici de plus près le détail de ces fers… Ça tombe bien, c’était hier la « journée de commémoration de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions » (revoir le mémorial de l’esclavage à Nantes).
Personnellement, j’aime mieux le globe que le flambeau en forme de suppo…
C’est une très belle statue…
Bises, bon dimanche.
Le suppo était nul (c »est un euphémisme). Il a fallu un certain temps pour changer…je n’ai jamais compris d’ailleurs pourquoi on avait mis un flambeau puisqu’on avait des photos anciennes avec un globe. Mystère 🙁
Pour la précédente restitution, il semble qu’on se soit inspiré d’une carte (de la médiathèque si mes souvenirs sont bons) avec un flambeau déformé par l’impression…
on a aussi remis un rayon central à la couronne.
En parlant de repose, as-tu vu la réutilisation de quelques tronçons de la grille de l’ancien square de la République, installés sur le parking en face du chevet de Sainte-Radegonde ? Découverte au retour d’une balade pendant une longue et belle éclaircie, mais pas mal de vent
Je savais que c’était prévu mais je n’ai pas vu… Je me promène au minimum, je devrais commencer un traitement lundi avec augmentation des doses pendant 6 semaines, pour essayer de réduire les paresthésies et autres déclenchées notamment par le vent. Il faut viser juste entre les averses.
Je trouve que ce gros globe fait quand même un peu bizarre…
il était moins rond sur les cartes anciennes, et plus transparent,
puis une Liberté éclairant le monde qui n’éclaire pas c’est un non sens !!
Entre le suppo et le globe, je choisi le globe sans aucun doute. Et c’est encore une fois un alsacien qui est à l’origine de cette œuvre ! Nonnnnn, je ne suis pas chauvine!
Bises
Sabine
Vous en avez de la chance à Poitiers d’avoir votre statue de la liberté !!! bises cath
un globe qui n’éclaire pas, quel dommage! il aurait pu être alimenté en énergie solaire? bon, je vois le comm de Grégory, ça me confirme ce que j’ai vu aussi en passant le long du parking . un tout petit bout de grille, il y en avait davantage non? au square.
Oui, mais le reste a été détruit et sans doute envoyé à la ferraile, vu les conditions du massacre lors de leur démontage, voir dans cet article.
Bonjour,
Comment ça se passe lorsque par exemple la ligne LGV passe dans un cimetière ou un monument aux morts, comme vous le rappelez dans un article ? on déménage tout, on reconstruit tout à l’identique ou bien on en profite pour mettre de nouveaux noms ou d’autres dispositifs ?
Merci
François Pelatan
En général, les mesures compensatoires prévoient le déménagement aux frais de l’aménageur. Une concertation avec les Anciens Combattants (dans le cas d’un monument aux morts), la collectivité territoriale concernée et les services instructeurs de l’Etat permet de régler les questions techniques (choix de la nouvelle implantation par exemple).
OK Merci.
D’autre part, et je ne sais pas si vous avez eu à faire avec ce genre de problème : un poilu de 14-18 mort au combat, mort pour la France, avait son nom écrit » Antoine Marque » par exemple sur son registre-matricule donc à 20 ans et sur sa feuille de décès mais sur le monument aux morts il est inscrit comme » Antoine Marco » ! Or en remontant sa généalogie, j’ai trouvé que ses parents l’avaient déclaré ( ainsi que ses soeurs ) à sa naissance en 1885 sous le nom de « Marque » mais sans avoir jamais fait de demande de changement de nom !
Je me demande comment on fait les autorités de l’époque pour retrouver son vrai nom « Marco » alors que tous ses papiers militaires et ses papiers d’état-civil portaient le nom de « Marque » ? et son épouse s’appelait bien sûr « Mme Marque » !
FP