J’ai emprunté ce livre à la médiathèque, où il était mis en valeur dans les nouveautés.
Le livre : Triaise de François Perche, collection Sable, éditions MLD (Mérédith Le Dez), 2010, 104 pages, ISBN 9782915540765.
L’histoire : Poitiers, vers 375, dans un cimetière romain en périphérie de la ville. Triaise, venue du Proche-Orient, a rejoint l’évêque Hilaire. Très jeune (environ 25 ans), elle se transforme en recluse et vit dans une cabane dans ce cimetière, se mortifie pour vaincre la tentation de la chair.
Mon avis : si j’ai sorti ce livre, c’est surtout que Triaise est intrigante, peu documentée. Triaise, identifiée « Sa TROECIA » sur une dalle sculptée et conservée au musée Sainte-Croix à Poitiers, avait son nom aussi sur une rue de Poitiers, devenue la rue Jules-Ferry, pas loin de l’église Saint-Hilaire et qui longe l’église qui a été élevée par la suite sur son tombeau (René Lesesve, qui a sa rue à côté, était curé de Sainte-Triaise juste avant la Révolution, député aux états généraux de 1789 puis premier évêque constitutionnel de Poitiers pendant quelques jours, intronisé le 10 avril 1791 et mort d’une crise cardiaque le 23 avril, voir sa biographie sur le site de l’assemblée nationale). Revenons à Triaise. On ne voit rien sur la couverture du livre, qui a massacré la photographie du musée. Sur cette dalle du 12e siècle, elle est debout face à saint Hilaire qui la bénit. Je vous invite à aller la voir sur place ou sur le dossier en ligne (cliquez sur la vignette pour l’agrandir). L’abbé Charles Auguste Auber en a parlé dans sa Vies des saints de l’Église de Poitiers avec des réflexions et des prières à la suite de chaque vie (1858), qui semble être la principale source de François Perche. Triaise serait décédée un 16 août, date où on la fête, mais elle ne figure pas dans la liste de quelques saints du Poitou proposée sur son site par le diocèse de Poitiers. D’après la documentation, il est dit qu’elle est morte vers 375, je pencherai plutôt pour un peu avant, elle est morte après Hilaire, mais celui-ci est mort en 367 ou 368, il serait surprenant, avec ses privations et ses automutilations, qu’elle lui ait survécu 7 ou 8 ans. Un personnage intéressant donc, mais je n’ai pas trop apprécié le récit de François Perche (dont le narrateur règle au passage des comptes à l’Église poitevine, dont il compare un collège privé à une prison.
Dimanche on m’a offert un polar régional des éditions Serpenoise qui se déroule à Nancy.
petit bisous ma belle !
pas assez de jours dans l’année pour tous les saints….
Dommage, il est toujours difficile de tenter de narre en restant intéressant et juste!!!