Un livre qui se trouvait depuis des années dans ma bibliothèque, un classique anglais que j’avais envie de lire, sans jamais m’y être mise vraiment…
Le livre : Sa Majesté des Mouches de William Golding, traduit de l’anglais par Lola Tranec, Le livre de poche n° 2382, 1971, 254 pages, édition originale en Angleterre en 1954, première édition en français chez Gallimard en 1956, il est toujours réédité.
L’histoire : après la seconde guerre mondiale, quelque part dans le Pacifique. Un avion transportant des garçons britanniques de la bonne société, faisant partie d’une chorale, s’est écrasé et n’atteindra jamais l’Australie… Tous les adultes sont morts, il reste les enfants, les « grands » et les « petits ». L’île semble paradisiaque, offre des fruits et des sangliers pour peu que l’on puisse organiser une chasse. Très vite, Ralph s’impose (se fait élire) comme le chef et édicte quelques règles pour l’organisation d’un feu à entretenir (il mise sur la fumée pour voir arriver du secours, les lunettes de Porcinet servent à l’allumer), la construction de cabanes, la chasse, les toilettes, la prise de parole l’un après l’autre… Jack Merridew, le chef des chasseurs, remet en cause la suprématie de Ralph. Un jour, Jack, tout à sa chasse, a négligé l’entretien du feu, un bateau passé au large ne les a pas vus… la situation dégénère. Survivront-ils?
Mon avis : j’ai du mal à comprendre que l’on ait fait de ce livre un livre au programme du collège… car il est en fait très complexe, et le bagage d’un élève de collège est insuffisant pour comprendre les enjeux de ce roman. Loin d’une nouvelle version de Vendredi ou la vie sauvage ou de Robinson Crusoé, nous avons ici une critique assez violente de la société et de la cruauté supposée naturelle des enfants (des garçons, plus exactement). Même si je trouve ce livre daté et vieilli, il aborde des sujets intéressants. Nous sommes en présence d’une société composée uniquement de garçons, qui réinventent la République (façon Platon) avec prise de parole organisée (celui qui possède la conque parle, les autres écoutent) avant de basculer dans l’anarchie suite à la rébellion du groupe des chasseurs. Enfin, pas tant dans l’anarchie, car une autre société s’organise finalement, sous la domination d’un chef et d’un sous-chef qui tiennent le groupe sous leur coupe, jusqu’à leur faire commettre et admettre des crimes « ritualisés ».
Ce livre entre dans le défi God save the livre, saison 3, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2014 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di »(15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…